Club 2002-PUR : les femmes étudient des nouvelles stratégies pour arracher leur autonomie

Dimanche 22 Mars 2015 - 15:45

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Les femmes du Parti pour l’unité et la République (club 2002-PUR) ne veulent plus rester des éternelles assistées de l’homme. À l’occasion  d’une conférence-débat animée, le 20 mars à Brazzaville, sur le thème « Autonomisation de la femme et son apport dans la société », ces femmes politiques ont mûri des réflexions pour relever le défi face à l’homme qui continuent à les léguer au second rang.

Des femmes politiques venues de l’Organisation des femmes du Congo (OFC) et du Rassemblement citoyen (RC) et d’autres mouvements politiques ont pris part massivement à cet échange placé sous la direction de Mylène Gloria Gakosso, sécrétaire nationale chargée du genre et de la parité du Club 2002-PUR. Les trois thèmes développés à cette occasion, en présence des responsables du ministère de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, ainsi que les débats qui ont suivi, ont  permis à ces femmes politiques de murir des réflexions sur  ce qui empêche la femme à devenir autonome.

Dans le premier exposé, intitulé «Autonomisation de la femme et son apport dans la société », l’orateur nommé Mabiala, après avoir fait un bref aperçu sur l’origine de la fête du 8 mars, a d’abord reconnu que la femme jouait un rôle crucial dans la société, qu’il faille lui garantir l’autonomie. Et pour qu’elle aspire à cette indépendance, il est question de lui assurer les opportunités économiques ; accroître l’entrepreneuriat féminin, mais surtout l’associer dans les instances de prises de décision.

S’agissant du second exposé intitulé «Autonomie des femmes, us et coutumes », animé par maître Agathe Kouyitoukou, huissier de justice, l’oratrice a fait savoir à l’assistance que la femme peut devenir autonome. Toutefois, elle est confrontée aux us et coutumes qui les empêchent à entrer en possession de leurs droits. Parmi les lois qui font entrave à l’autonomisation de la femme, maître Agathe Kouyitoukou a épinglé  le code de la famille qui prône la polygamie.

Ainsi, pour relever le défi, l’oratrice pense qu’il faille promouvoir la formation des femmes afin de leur donner les outils nécessaires pouvant leur permettre de défendre sans complexe, leurs droits. Elle réclame aussi l’implication des femmes dans la sphère de l’élaboration des lois ainsi que la prise de décisions favorables à l’égard de la femme.

Le dernier exposé est développé par la secrétaire générale de la mairie de Bacongo qui s’est focalisé sur la représentativité des femmes dans les instances de prise de décision. Jugée encore très faible, l’oratrice, très engagée, estime que la femme elle-même doit, non seulement prendre ses responsabilités mais surtout militer et/ou s’affirmer pour arracher son autonomie. Elle ne doit pas être, a-t-elle indiqué, l’éternelle assistée de l’homme.

Dans l’ensemble, les femmes du Club 2002-PUR se sont exhortées à prendre leurs responsabilités afin d’acquérir leur autonomisation.

Firmin Oyé