Commerce et investissement : l’Afrique, une véritable terre d’opportunités pour les États-UnisJeudi 5 Juin 2014 - 10:36 Distancés par la Chine et d’autres économies émergentes en Afrique, les États-Unis s’apprêtent à lancer une grande offensive économique sur le continent, axée principalement sur les investissements et le commerce Des faits révélateurs En vue de renforcer la présence des entreprises américaines en Afrique, trois hauts responsables américains, dont la secrétaire d’État au commerce Penny Pritzker, ont effectué, le mois dernier, des tournées sur le continent. La Maison-Blanche a également annoncé la tenue, en août prochain, du premier forum d’affaires Afrique-Amérique en vue de renforcer les liens commerciaux et financiers avec le continent. Ce forum se tiendra la veille du sommet Afrique—États-Unis, avec la participation de dizaines de chefs d’entreprises américains et d’une cinquantaine de dirigeants africains. Par ailleurs, les États-Unis s’apprêtent à renouveler l'AGOA (African Growth and Opportunity Act), un accord commercial préférentiel d’une durée de treize ans avec les pays africains, qui expire en 2015. Ce régime de préférences commerciales a été instauré par le Congrès américain en 2000 en faveur des pays africains. C’est un programme qui exempte de droits de douane plus de 70% des produits en provenance d’Afrique subsaharienne. « Nous considérons désormais l’Afrique comme étant une véritable terre d’opportunités », résume un haut fonctionnaire américain cité par le quotidien britannique Financial Times. Il s’agit désormais, pour les Américains, de rattraper leur retard en Afrique par rapport à la Chine. Les échanges commerciaux entre l’Afrique et les États-Unis ont doublé en plus d’une décennie, passant de 50 milliards de dollars en 2000 à 110 milliards de dollars en 2013. Sur la même période, le commerce entre l’Afrique et la Chine a connu une croissance remarquable, passant de 10 milliards de dollars à 200 milliards de dollars, faisant aujourd’hui de la Chine le premier partenaire commercial de l’Afrique. D’autres pays émergents tels que l’Inde, la Turquie, la Malaisie et le Brésil ont également investi en Afrique, emboîtant le pas aux pays occidentaux. Selon le Fonds monétaire international, la croissance économique de l’Afrique subsaharienne devrait s’élever à 5,4% en 2014, faisant de cette partie du monde la deuxième plus importante région en termes de croissance après l’Asie. Noël Ndong |