Composition du gouvernement de transition : un quota insignifiant pour la société civile

Samedi 28 Janvier 2017 - 16:45

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Pour manifester sa désapprobation, cette composante annonce qu’elle va s’atteler sur les actions de terrain afin de compliquer la tâche au nouveau gouvernement issu des accords du Centre interdiocésain.

 

La société civile, également partie prenante aux discussions du Centre interdiocésain autour de l’arrangement particulier censé fixer les modalités d’application de l’accord de la Saint-Sylvestre, s’est dite indignée par le quota qui lui a été  réservé au terme du compromis trouvé sur la composition du prochain gouvernement. Deux ministères seulement ont été attribués à cette composante qui le juge insignifiant par rapport à la grosse part réservée aux politiciens qui se sont taillé la part du loin. Pour la société civile qui met en évidence son combat citoyen pour l’émergence d’un Congo plus regardant vers le social et un peu plus attentionné aux différentes catégories sociales, ce quota est simplement humiliant. Alors qu’au départ, il était question d’établir cette répartition de manière proportionnelle en misant sur le poids de chaque composante, Joseph Kibangula, secrétaire général de la société civile dans toute sa diversité, pointe son index sur la Cénco qu’il tient pour responsable de ce qui arrive.

 Pour ce syndicaliste, ce sont les évêques catholiques qui donnent des orientations et décident en dernier ressort dans ces concertations où ils exercent une forte influence sur les participants. « Aujourd’hui, nous sommes devant un fait accompli. La Cénco, distributrice de postes, a seulement accordé deux ministères à la société civile. Vu le travail qui a toujours été abattu par cette structure citoyenne, ce quota est une insulte à la société civile congolaise », a tempêté le syndicaliste. Pour lui, l’accord de la Cité de l’Union africaine inspirait réellement confiance pour autant qu’il avait pris en compte le social des fonctionnaires de l’État, ce qui est loin d’être le cas pour celui du 31 décembre essentiellement orienté vers la satisfaction des intérêts des politiciens dans leur quête de positionnement.

Ni les femmes, ni les jeunes, ni les personnes vivant avec handicap et d’autres catégories sociales défavorisées ne sont prises en compte dans cet accord, déplore-t-il. « C’est sur ces couches insatisfaites du partage des postes que nous nous appuierons pour exiger, par les actions de la rue, l’accomplissement des fondamentaux de l’accord [le social des fonctionnaires et l’organisation des élections] à ce gouvernement de cinquante-trois personnes », a conclu Joseph Kibangula.  Et d’avertir que la société civile va s’atteler sur les actions de terrain pour compliquer la tâche au nouveau gouvernement issu des accords du Centre interdiocésain.

 

 

            

 

Alain Diasso

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