Concertations nationales : Olenghankoy se dit floué pour l'exécution des recommandationsMardi 6 Janvier 2015 - 17:15 Le président des Forces novatrices pour l’unité et la solidarité (Fonus) regrette de ne plus se retrouver dans les différentes articulations de la mise en œuvre de ces décisions prises lors des travaux tenues en novembre 2013 à Kinshasa et annonce le désengagement de son parti politique. Dans une lettre adressée aux co-présidents du Comité de suivi des résolutions des Concertations nationales, le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, celui du Sénat, Léon Kengo, Joseph Olenghankoy, qui saisit également le président de la République, dénonce les « discriminations politiques » dont son parti et d’autres de l’opposition seraient victimes alors qu’ils avaient librement accepté de participer aux Concertations nationales, à la recherche de la cohésion nationale. Olenghankoy dénonce notamment une amnistie sélective. Cependant, à l’issue de ces assises tenue à Kinshasa, il y avait par exemple la libération de Kuthino Fernando et son évacuation à l’étranger pour des soins appropriés ainsi que l’élargissement de Diomi Ndongala et le suivi du dossier de Jean-Pierre Bemba Gombo ainsi que ceux des autres opposants congolais qui se trouvent dans la même situation. « Si Kuthino a été libéré, ce qui constitue une bonne chose, son évacuation médicale se fait encore attendre. Diomi et Bemba continuent de croupir en prison », a-t-il souligné. Le président des Fonus est également consterné devant la mise en place dans certaines institutions de la République dont le gouvernement ainsi que le Conseil économique et social (CES), qui se serait effectuée dans une opacité totale. Olenghankoy relève, par rapport au CES, que la direction de cette institution est composée des membres de la majorité présidentielle et de la formation politique de l’autorité morale de l’opposition républicaine, Léon Kengo, (l’UFC). « Les autres partis politiques de l’opposition ayant pris part aux Concertations nationales n’ont pas eu droit au chapitre », a-t-il regretté. Mais pour le gouvernement, le président des Fonus ne s’explique pas que seulement deux partis de l’opposition, le Mouvement pour la libération du Congo et l’UFC, soient représentés. Et seule cette plate-forme dirigée par le président du Sénat a également été associée à la composition de la Cour constitutionnelle. Devant ce tableau sombre de la mise en œuvre des résolutions, Olenghankoy a annoncé le désengagement de son parti politique à ces conventions qui ont été signées à l’issue des Concertations nationales et qui sont en train d’être violées par certaines parties prenantes à ces assises dont la majorité au pouvoir. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo : Le président des Fonus, Joseph Olenghankoy |