Concertations nationales : participation controversée de l’UDPSJeudi 12 Septembre 2013 - 17:00 À la 12e rue Limete, l’on met en garde ceux qui utilisent le sigle UDPS comme fond de commerce pour se positionner ou tout simplement pour soutirer un peu d’argent. Immuable dans sa logique contestataire, lui qui se considère toujours comme le président de la République réellement élu au terme du scrutin présidentiel de novembre 2011, Étienne Tshisekedi n’est pas du tout emballé par les concertations nationales. Son parti avait été parmi les tout premiers à rejeter ce forum qu’il considère comme une manœuvre dilatoire tendant à légitimer les institutions en place. Dans une récente mise au point, le secrétaire général de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Bruno Mavungu, est revenu sur cette prise de position en indiquant que son parti n’y était nullement concerné. La perche tendue par les organisateurs qui ont réservé un quota de participation à l’opposition extraparlementaire espérant embarquer l’UDPS dans cette aventure est restée pendante. L’UDPS, autant que les autres partis alliés dont l’UNC, continue à faire la moue. Pas question de prendre part à ce forum qui, d’après ce parti de l’opposition, « ne résorbera pas la crise née du hold-up électoral laquelle ne prendra fin que lorsque la vérité des urnes sera restaurée ». Alors qu’elle a pris l’option de se mettre en marge des institutions, l’UDPS y est tout de même représentée par quelques députés qui ont décidé de marcher à contre courant des intérêts de leur leader. N’étant plus en odeur de sainteté avec le « lider maximo » qui a tout rejeté en bloc, même la perspective pour les élus de son parti de siéger à l’Hémicycle, ces derniers ont finalement pris l’option de n’écouter que la voix de leur propre raison. À ce premier séisme qui a ébranlé tout de même la cohésion du parti s’en est ajouté un deuxième, le clivage qui s’est dessiné entre les élus de l’UDPS siégeant à l’Assemblée nationale écartelés entre les anti et les tenants des concertations nationales. Le groupe parlementaire UDPS et alliés a été frappé de plein fouet dans son unité avec la volte-face effectuée par la clique à Serge Mayamba. Ce dernier et plusieurs autres députés de l’UDPS participent, en effet, aux concertations nationales pendant que Samy Badibanga et les autres, signataires de l’accord du 31 août 2013, refusent d’y prendre part. Parmi les motifs avancés, le non-respect de l’Accord-cadre et de la résolution 2098 du Conseil de sécurité des Nations unies. De quelle UDPS se réclament donc les uns et les autres ? peut-on s’interroger lorsqu’on sait que le président national de ce parti n’a jamais avalisé leur participation à l’Assemblée nationale encore moins aux concertations nationales. « L’UDPS n’a pas de députés à l’Assemblée nationale », n’arrête-t-on de marteler à la 12e rue Limete. C’est donc à tort que les précités continuent de se réclamer de l’UDPS pendant qu’ils ont coupé le cordon ombilical qui les liaient jadis à ce parti politique. « Le Parti met en garde ceux qui utilisent le sigle UDPS comme fond de commerce pour se positionner ou tout simplement pour soutirer un peu d’argent », avertit le secrétaire général Bruno Mavungu. Alain Diasso Légendes et crédits photo :Étienne Tshisekedi |