Conte : la parole et les arts de l’oralité se sont exprimés à Côte mateve

Lundi 13 Janvier 2025 - 11:15

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La Journée nationale du conte a été célébrée le 12 janvier, au Centre de ressources du conte et des arts de l’oralité de Côte mateve, dans le 6e arrondissement de Pointe-Noire, Ngoyo. Une initiative de la compagnie Africa Graffitis visant à perpétuer la tradition orale contenue dans les contes, légendes, récits ou épopées d'autrefois.

Depuis plus de dix ans, la compagnie de conte Africa Graffitis réunit les conteurs, les magiciens de la parole, les griots, les férus de l’art de l’oralité autour du conte à la faveur de la journée dédiée à cet art.

Cette année, le Centre de ressources du conte et des arts de l’oralité, que dirige le conteur itinérant Jorus Mabiala, a réuni les percussionnistes et conteurs des Tam-Tam de Pointe-Noire, la conteuse Julia Mvila qui a livré un conte sur le royaume Loango et ses différentes successions. Un conte écrit par Jorus Mabiala.

L'activité a été agrémentée du début à la fin par le groupe de percussions les Tam-Tam de Pointe-Noire qui a offert une merveilleuse animation faite de danses, chants, contes…, fortement ovationnée par le public bon enfant qui a pris d’assaut l’espace.

La visite racontée des expositions-photo "France-Congo; Congo-France; Mputu-Kongo; Kongo-Mputu Tout est danse" de l'artiste-photographe Sophie Gillmann a mis fin à l’activité. Un apéritif sauvage constitué de boissons locales et des amuse-gueules du terroir a été servi au public en guise de remerciements.

Lancée en 2013 à Pointe-Noire, la Journée nationale du conte a pour objectif de revaloriser les valeurs ancestrales incarnées par la sagesse des aïeux enfouie dans l'oralité. 

Pour Jorus Mabiala, cette journée permet non seulement la transmission de la sagesse ancestrale à la jeunesse, mais elle sert aussi de prétexte à la résurrection de cet art naguère prisé par les Africains  "Le conte est le premier théâtre pour nous Congolais. Au mbongui à l’époque, les parents racontaient des contes à leurs enfants, qui suivaient religieusement les sages conseils et la morale qui concluaient ces contes. Africa Graffitis veut, à travers cette activité et d’autres bien entendu, dire au public que quoi que l’Afrique est le berceau de l’oralité, nous devons toujours nous évertuer à pérenniser cet art pour l’empêcher d’être précipité par la faute des nouvelles technologies de l’information et de la communication dans la poubelle de l’oubli", a t-il conclu.

 

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

La conteuse Julia Mvila et les Tam-Tam de Pointe-Noire en scène/Adiac

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