COP21 : Laurent Fabius annonce des financements dans la lutte contre le dérèglement climatiqueDimanche 11 Octobre 2015 - 14:53 A moins de 50 jours de l'évènement qui se tiendra à Paris, quatre ministres français ont pris part aux assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM) qui se tenait les 9 et 10 octobre à Lima au Pérou. Il s’agit du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, de la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal, du ministre des Finances Michel Sapin, et de la secrétaire d’État chargée du Développement et de la Francophonie Annick Girardin. L’objectif était que ce rendez-vous serve à une forte mobilisation financière avant la Conférence de Paris. La rencontre était présidée par le ministre des Finances, Michel SAPIN, et son homologue péruvien, Alonso Segura Vasi. Ils ont abordé la question des financements à moins de deux mois de la COP21. Deux tiers des financements nécessaires pour lutter efficacement contre le dérèglement du climat ont été mobilisés par les pays du Nord. Laurent Fabius, président de la COP21 a indiqué que la conférence des institutions financières réunie à Lima a apporté "une nouvelle positive dans la lutte contre le changement climatique". « Sur la base des évaluations de l’Ocde et des engagements annoncés à Lima, notamment par les banques de développement, les 100 milliards de dollars Climat annuels promis par les pays du Nord vers les pays du Sud en 2020 doivent désormais pouvoir être atteints », a déclaré Laurent Fabius. Ajoutant : « si les efforts nouveaux nécessaires des pays, des banques multilatérales et du secteur privé sont confirmés, cela constituera un atout essentiel pour le succès, en décembre prochain, de la COP21 à la Conférence de Paris ». Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki Moon, a présenté un rapport sur la mobilisation du secteur financier privé, un peu plus d’un an après le sommet de New York sur le climat, qui avait été marqué par plusieurs annonces dans ce domaine. Les pays pauvres ont souligné à nouveau leur « irresponsabilité » dans la contribution au réchauffement de la planète, alors qu’ils en sont les premières victimes. Ils ont demandé aux pays « riches » de les aider sur le plan financier et technologique pour "aller vers une économie décarbonée". Pour faciliter les discussions, un climat de confiance était indispensable à instaurer entre les parties, en amont de la COP21. Pour baisser de 2°C la température, soutenir les actions d’atténuation et d’adaptation climatique, Laurent Fabius a appelé à un changement " en profondeur nos modèles économiques et financiers. Les banques de développement, du FMI et la banque mondiale, des investisseurs et les acteurs financiers y compris des sources innovantes ont un rôle clé à jouer". 100 milliards de dollars, enjeu des négociations A Copenhague en 2009 et à Cancun en 2010, les pays développés se sont engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 pour aider les pays en développement à faire face au dérèglement climatique. La question des 100 milliards est donc un enjeu important des négociations. Pour Laurent Fabius « l’assurance des pays en développement que les pays développés respecteront cet engagement est essentielle pour créer la confiance nécessaire à la négociation d’un accord à Paris ». "Les financements ne sont pas une fin en soi, a martelé Laurent Fabius. Au-delà des chiffres, ce sont également des projets concrets, sur le terrain qui permettent de lutter contre le réchauffement climatique". Après Lima, Laurent Fabius, a participé le 10 octobre à Cochabamba en Bolivie, au sommet des peules sur le changement climatique et la défense de la vie. Il a échangé sur la préparation de la Conférence de Paris avec les représentants de la société civile et les autorités boliviennes. Noël Ndong Notification:Non |