Crise migratoire : Tripoli s'engage à améliorer la situation des migrantsMardi 29 Janvier 2019 - 12:30 Le chef du Gouvernement libyen d'union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj, a affirmé, le 28 janvier, que son gouvernement faisait « tout son possible » pour améliorer la situation humanitaire dans ses camps de migrants, régulièrement critiquée par la communauté internationale. « Nous faisons tout notre possible dans le cadre des moyens économiques et sécuritaires qui sont les nôtres. Nous sommes prêts à travailler avec toutes les parties, que ce soit à l'échelle internationale ou à l'échelle libyenne », a-t-il déclaré, à l'occasion d'une visite officielle à Vienne, en Autriche, où il a rencontré le chancelier Sebastian Kurz et le président Alexander Van der Bellen, alors que de vastes pans du territoire libyen échappent au contrôle de son administration. La Libye est régulièrement critiquée par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et par des ONG pour les conditions humanitaires qui règnent dans les camps où sont placés les migrants interceptés en mer alors qu'ils tentaient de gagner l'Europe. « Bien sûr que la situation n'est pas idéale dans ces camps, qu'il y a beaucoup de défis, beaucoup de problèmes. Mais il faut garder à l'esprit qu'il y a plus de huit cent mille migrants illégaux en Libye mais, pas plus de vingt mille dans des camps », a souligné le Premier ministre, estimant que « le problème doit être pris à la racine en renforçant la coopération avec les pays d'origine » de ces migrants, via notamment des accords de retour. Sebastian Kurz, un tenant de la ligne dure sur l'immigration, a assuré que l'Autriche soutiendrait la Libye afin qu'elle ne soit « plus un pays de transit » pour les migrants. « Nous avons un intérêt fondamental à ce que la sécurité, la stabilité et le développement de la Libye soient assurés », a-t-il souligné, avant d’insister sur la nécessité de lutter contre l'organisation Etat islamique et contre les trafiquants d'êtres humains. Cependant, le chancelier autrichien a exprimé sa « profonde gratitude » pour le travail des gardes-côtes libyens « qui ont réussi à sauver vingt mille personnes (en mer) et à les ramener » en Libye. Van der Bellen a estimé que « dans les conditions actuelles, les réfugiés ne devraient pas être envoyés (dans de tels camps), précisant: « ce n'est que mon opinion personnelle ». Des critiques européennes envers la Libye en matière migratoire jugées « inacceptables » par Fayez al-Sarraj qui appelle à l’aide. Josiane Mambou Loukoula Notification:Non |