Danse contemporaine : une discipline enseignée en milieu scolaire

Jeudi 15 Mai 2014 - 17:09

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Le chorégraphe et pédagogue en danse contemporaine Jean Claude Kodia, alias Diako, a été invité par l’Organisation de l’école Saint–Exupéry pour animer les ateliers de formation et de prise de conscience sur la danse contemporaine destinés à 27 élèves âgés de 7 à 15 ans

Ces ateliers ont débuté vers la fin du mois d’avril et se termineront à la fin de la première semaine du mois de juin. Jean Claude Kodia pense que la danse contemporaine est très importante dans notre vie bien qu’elle soit négligée. Le but est de faire connaître aux élèves l’importance de cette discipline. Le chorégraphe s’est indigné du fait que cette danse ne se pratique pas dans nos écoles publiques, sachant que quelques établissements scolaires privés tentent de la proposer à leurs élèves.

Jean Claude Kodia souhaite que le gouvernement insère cette discipline dans le programme scolaire. Pour lui, la danse est une discipline sportive qui éloigne plusieurs maladies, redresse les corps qui sont courbés et apporte de la discipline chez les enfants.

Cette danse demande beaucoup de concentration et d’exécution, voilà pourquoi beaucoup de gens n’arrivent pas à la supporter et  finissent par abandonner. « La danse contemporaine ne se danse pas n’importe comment, c’est une danse de salle, ceux qui la pratiquent paient de l’argent et ceux qui l’exécute sont également payés », a poursuivi Jean Claude Kodia.

Accompagné de sa fille de 11 ans durant la formation, le chorégraphe apprend aux élèves la technique de la fleur. C’est d’ailleurs sur cette technique que les élèves vont présenter au mois de juin leur spectacle à l’Institut français du Congo. « Je transmets le maximum de mes connaissances à ces enfants que je considère comme mes propres enfants. Ils s'adaptent à l’exécution des mouvements et aux créations. Ils sont impressionnés par nos démonstrations, surtout celles qui sont faites par ma fille qui a le même âge qu'eux pour certains. Elle les encourage et les pousse à faire davantage, elle est comme un modèle pour eux », a-t-il expliqué.

La danse contemporaine apporte un plus dans l’économie d’un pays, si et seulement si le gouvernement s’implique et la considère. Plusieurs États dans le monde connaissent en effet une croissance de leur économie au travers de celle-ci, car elle fait rentrer de l’argent dans leurs pays à travers des formations internationales. Et Jean Claude Kodia d'ajouter : « C’est vraiment déplorable de voir les responsables de notre pays le Congo investir dans des domaines qui n’apportent rien au développement du pays, au lieu d’aider ceux qui ont de bonnes initiatives. »

Le chorégraphe a le projet de créer un centre de formation mais il n’en a pas les moyens. « Si le gouvernement pouvait mettre à disposition ces moyens pour me soutenir, ça serait une bonne chose. J’ai beaucoup de connaissances à transmettre, malheureusement je ne possède aucun centre de formation. En 2011, les Camerounais m’avaient proposé d’ouvrir un centre chez eux, mais j’avais refusé car je trouvais cela injuste d’aller contribuer au développement économique d’un pays qui n’est pas le mien. Je dois valoriser et faire rentrer des sous dans mon pays », a insisté le chorégraphe.

 

Rosalie Bindika

Légendes et crédits photo : 

Le chorégraphe Jean Claude Kodia.