Débat sur la constitution : les forces vives de Talangai demandent le changement

Vendredi 5 Septembre 2014 - 17:00

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Au cours de la rencontre citoyenne organisée le 3 septembre par le député de la 5e circonscription électorale du 6e arrondissement, Talangai, André Mbola, les femmes, les jeunes et les sages du quartier Maman Mboualé ont mis à profit cette occasion pour inviter le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, à changer la Constitution du 20 janvier 2002 et à convoquer le référendum.

Ces populations ont justifié cette invite par le fait que l'actuelle constitution ne cadre plus, selon elles, avec le contexte socio-économique et politique. Les femmes particulièrement ont déclaré que les activités inscrites dans le programme de société du chef de l’État redonnent espoir aux Congolais et méritent d’être soutenues.

Elles ont, en outre, indiqué que la politique de la municipalisation initiée par le président de la République a permis à l’arrière-pays de se moderniser et de réduire le phénomène d’exode rural au Congo. À travers la  politique du président de la République, ont-elles renchéri, les femmes sont désormais associées à la prise des grandes décisions et font valoir leurs droits dans toutes les sphères de la vie nationale.

Elles ont dit toute leur joie de voir les femmes congolaises faire entendre leurs voix dans toutes les tribunes et occuper des postes de responsabilité qui, hier, étaient réservés exclusivement aux hommes. Toutes ces mutations, ont-elles insisté, sont le fait de la politique de Denis Sassou-N'Guesso

De leur côté, les sages ont déclaré que la Constitution du 20 janvier 2002, inspirée par l'expérience de la guerre du 5 juin 1997, présente  actuellement des imperfections qui méritent d’être corrigées, réajustées ou amendées. Parmi celles-ci : le cloisonnement des pouvoirs qui entrave la bonne gouvernance, l’impossibilité pour le Parlement de sanctionner le gouvernement, la limitation de l’âge pour les candidats aux élections présidentielle et sénatoriales.

Par ailleurs, ils ont mis en garde certains dirigeants qui font de la politique leur tremplin en vue de s'enrichir. Pour les jeunes de cette partie de Talangaï, la constitution qui régit le Congo aujourd'hui avait été conçue dans un contexte commandé par la recherche de la paix et de la sécurité, la  refondation  de la puissance publique, la restauration de la souveraineté intérieure de l’État ainsi qu’à la reconstruction des infrastructures socio-économiques. Maintenant que le Congo a recouvré la paix et connait une croissance économique appréciable, il donc nécessaire, ont-ils conclu, de le doter d’une loi fondamentale adaptée à l’environnement social, économique et politique.          

 

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Une femme remettant sa déclaration au député André Mbola