Département de la Sangha : des enseignants bénévoles à la solde des parents

Vendredi 8 Juin 2018 - 21:12

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Le directeur départemental de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation (DDPSA), Serge Roland Nkalath, qui a donné l'alerte récemment, a indiqué que cette situation favorisait un taux de déperdition assez élevé, surtout au niveau des filles qui abandonnent l’école pour devenir mère.

Situé dans l’extrême nord du pays, le département de la Sangha dispose d'une coordination départementale de l’alphabétisation et de la rescolarisation ; une inspection départementale du préscolaire avec sept centres d’éducation préscolaire ; sept inspections de l’enseignement primaire qui gèrent soixante-cinq écoles. On y trouve également une inspection des collèges d'enseignement général avec dix collèges publics et deux lycées d’enseignement général pour trois cent soixante-deux classes pédagogiques. Le personnel administratif est au nombre de cent soixante et onze et les enseignants actifs quatre-vingt-huit dont quarante femmes.

 « Le déficit en personnel enseignant actif est de quatre cent trente agents du préscolaire au lycée. C’est dire que dans la Sangha, comme vous pouvez le constater, l’école est tenue à 83% par des enseignants bénévoles à la solde des parents qui, eux-mêmes, sont capricieux par la contrainte des charges ou encore simplement démunis. Ce qui favorise un taux de déperdition assez élevé surtout au niveau des filles qui abandonnent l’école pour devenir mère », a alerté le DDPSA, transmettant les doléances des parents au ministre de tutelle, Anatole Collinet Makosso.

Présentant la carte scolaire de son département, il a rappelé que le département de la Sangha comptait treize mille trois cent quarante-deux élèves au primaire ; quatre mille trois cent deux au collège ; mille quatre cent soixante-quinze au lycée ; six cent trois au préscolaire dans le secteur public et neuf mille cent quarante-cinq tous cycle confondus dans le secteur privé, soit vingt-huit mille huit cent soixante-sept élèves. « L’école, on ne le dira jamais assez, est le chemin du bonheur, le grand carrefour du développement pour toute société qui aspire à l’émergence ; lieu d’excellence où il fait beau vivre et où chaque apprenant peut dessiner un sourire pour son propre avenir et le devenir de la nation. Comment ne pas l’aimer ?  La communauté est là pour vous exprimer son adhésion à la politique éducative du chef de l’Etat en vue d’offrir une éducation de base de qualité à tous », a assuré Serge Roland Nkalath, ajoutant que les enseignants bénévoles en activité, depuis des années, attendaient inespérément une intégration à la Fonction publique.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Serge Roland Nkalath/Adiac

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