Dialogue national : « Sibiti n'a pas été une avancée mais une insistance » déclare Briand Miamissa

Mercredi 22 Juillet 2015 - 15:02

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Dans un entretien exclusif accordé au journal « Les Dépêches de Brazzaville » le 21 juillet, le président de la Jeunesse unie pour la République (JUR), parti proche de l’opposition,  Briand Miamissa qui a pris part aux assises de Sibiti, a déclaré que ce dialogue national n'est pas une avancée mais une insistance  sur certaines recommandations.

 

 « C’est la position de mon parti. La JUR n’a jamais été pour le changement de la constitution », a insisté Briand Miamissa qui a appelé en outre à l’application des recommandations issues de ce dialogue en tenant compte des opinions des uns et des autres, à savoir l’opposition et la majorité.

Pour la JUR, "ceux qui ne sont pas partis à cette rencontre auront peut-être  raison si jamais les recommandations prises à  cette grand-messe, ne sont pas mises en application mais risqueront  aussi  d’avoir tord au cas où elles sont appliquées".

 Le parti estime que la commission ad hoc qui sera mise en place permettra l’application de ces recommandations.  Pour le  président de la JUR, "Sibiti n’a été qu’une messe supplémentaire  pour  rappeler certaines recommandations qui ont été formulées à Dolisie et à Ewo et qui n'ont jamais été appliquées".

 Revenant sur les deux thèmes qui ont fait l’objet de ce dialogue, notamment la gouvernance électorale et la réforme des institutions, ce dernier a fait savoir que  sur la gouvernance électorale par exemple,  il y a eu un consensus. Les participants se sont accordés pour renforcer les capacités de la CONEL, de l’élargissement de sa performance et son caractère véritablement indépendant.

 Quant au  deuxième point,  celui relatif à la réforme des institutions, Briand Miamissa a dit n’avoir pas constaté un consensus, dans la mesure où selon lui, trois tendances se sont dégagées. Ceux qui ont dit oui au changement de la constitution donc aux réformes institutionnelles, ceux qui se sont prononcés pour la révision et enfin la troisième tendance, qui s’est prononcée pour le statut quo.

 Et c’est là,  a-t-il reconnu, l’expression démocratique. Que les responsables aient pu exprimer librement leurs opinions de façon constante.

Cependant, s’est-t-il  interrogé, "faut-t -il se satisfaire d’une telle démarche" ?  Répondant par la négation, le président du JUR a conclu qu' "il faut donc se tourner du côté du chef de l’Etat qui doit jouer la dernière carte sur cette question en tenant compte du climat politique actuel".

 

 

Jean Jacques Koubemba

Légendes et crédits photo : 

Briand Miamissa lors de l'entretien

Notification: 

Non