Diversification de l’économie : bientôt l’élaboration d’une étude de base sur les minéraux de développement négligés

Mercredi 7 Février 2024 - 14:09

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Le ministère des Industrie minières et de la Géologie organise, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), les 7 et 8 février à Brazzaville, l’atelier de lancement de l’étude de base sur les minéraux de développement négligés, de concertation et de collecte de données auprès des parties prenantes.

Regroupant les participants venus, entre autres, de l’administration minière et de l’environnement, les artisans miniers et carriers, les entrepreneurs provenant des zones cibles du projet, les organisations de la société civile, l'atelier s’inscrit dans le cadre du programme de renforcement des capacités Afrique, Caraïbes et Pacifique-Union européenne. Un programme qui vise à établir le profil et à améliorer la gestion des minéraux du développement (minéraux industriels, minéraux de construction ; pierres de taille, pierres semi-précieuses).

L’objectif général étant de faciliter l’implication effective des institutions publiques et privées, des organisations non gouvernementales et autres organisations associatives ainsi que des plus hautes autorités nationales au processus d’élaboration de l’étude de base du lancement officiel d'une série de consultations avec des acteurs en vue d’analyser le profil des minéraux du développement et établir la situation de référence mettant en évidence la dynamique actuelle et les principaux défis liés à l’amélioration de la performance environnementale, sociale et économique du secteur.

Il s’agit spécifiquement d’évaluer le cadre politique, juridique et institutionnel à la lumière des directives de la vision minière africaine sur l’exploitation artisanale et à petite échelle ; identifier les insuffisances ainsi que les opportunités et de faire des recommandations constructives sur les aspects à améliorer, en particulier des options politiques et des initiatives susceptibles de booster le potentiel du secteur en vue d’en faire une activité économique viable à part entière. Il s’agira aussi de collecter les données socioéconomiques en mettant l’accent sur les conditions techniques d’exploitation, la chaîne de valeur, les capacités techniques des opérateurs, l’impact environnemental et les opportunités de réduction des émissions de carbone.

Le représentant résident adjoint du Pnud au Congo, Henry René Diouf, a exprimé sa satisfaction pour les progrès réalisés, la dextérité avec laquelle le groupe de travail pays conjugue des efforts avec le Pnud dans la mise en œuvre des activités. Il s’est également félicité de l’appui du programme ACP-UE en faveur des minéraux de développement dans l’organisation et l’achèvement du processus de recrutement qui a permis de disposer d’une équipe de consultants aguerris pour conduire la présente étude. Selon lui, cette activité confirme l’engagement du Pnud à accompagner la République du Congo dans son processus de diversification économique et de développement durable. Cette étude contribue à la réduction de la pauvreté, la consolidation des moyens de substance au bénéfice de la population œuvrant dans le secteur de la petite mine et carrière.

« Elle permettra in fine aussi de contribuer à la croissance économique inclusive à travers la création de la demande de biens et des services par le biais d’une offre de produits et consommables diversifiée, utilisée dans la construction des infrastructures et dans les produits de moyenne et grande consommation fabriqués à partir des substances d’usage d’importance à base du calcaire, d’argile, du sable, des pierres de revêtement, des agro-minéraux pour le bien-être  commun et le développement de l’agriculture », a-t-il rappelé.

Lançant les travaux de cet atelier, la conseillère aux Mines du ministre d’Etat, ministre des Industries minières et de la Géologie, Noïda Janesia Gatsé Ebotehouna Lebela-Mouakoumbat, a rappelé que les fouilles géologiques du sous-sol congolais révèlent la présence de plusieurs métaux et pierres précieuses. « Malgré cette grande richesse de notre sous-sol, la production minière industrielle reste à ce jour marginale, essentiellement artisanale et concerne l’or, le diamant, le sel, le gravier… Aussi, notre économie dépend à plus de 50% du pétrole. Ce genre d’initiative mérite des encouragements pour non seulement renforcer notre capital humain afin d’exploiter ces minéraux et absorber le chômage en milieu jeune, mais aussi contribuer à la diversification de l’économie nationale », a-t-elle déclaré. Elle a invité les participants à mettre à profit cet atelier pour accumuler des connaissances nécessaires au développement du pays.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

1-Noïda Janesia Gatsé Ebotehouna Lebela-Mouakoumbat et Henry Diouf / Adiac 2- Les participants /Adiac

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