Économie nationale : les transporteurs aériens s’alignent finalement

Depuis le samedi dernier, dans l’après-midi, un arrêté signé par le ministère de l’Économie nationale reprend désormais les  nouveaux prix des vols domestiques. Officiellement, la publication de la mesure marque la fin d’un round dans la révision des structures des prix des tarifs des services aériens du réseau national. Pour autant, le débat initié trois mois plutôt n’a pas permis véritablement d’arrondir les angles au point où le secteur aérien paraît aujourd’hui très divisé sur la question et surtout sur la méthode du gouvernement de la République.

En effet, du côté des autorités RD-congolaises, l’objectif était d’atteindre le prix juste : « Nous n’avons pas rabattu les prix. Mais nous venons d’indiquer  le prix qui doit être pratiqué selon la réglementation », a insisté le ministre de l’Économie nationale, Jean-Marie Kalumba. La baisse ou la rationalisation des prix d’avions et du fret aérien faciliteront la mobilité des personnes et de leurs biens sur le territoire national. Ces nouveaux prix agiront comme des facteurs intégrateurs car le prix du billet le plus cher reviendra à seulement 200 dollars américains.    

Du côté des transporteurs aériens, le gouvernement a décidé de tout simplement s’imposer.« L’arrêté vient d’être signé. L’heure n’est plus à discuter si on est tombé d’accord ou pas. L’essentiel, c’est de regarder le futur », a précisé le président du Comité professionnel des transporteurs aériens en RDC, Norbert Sengamali. Ce dernier préfère s’en tenir à la promesse du gouvernement de réactiver prochainement la commission tarifaire de lutte contre le bradage. Cette dernière devrait aider dans le futur en tant que mécanisme de correction. « Dans ce cadre-là, nous pourrons voir ce qui n’a pas été arrondi, comment ça pourra l’être demain », a-t-il poursuivi.

Trois mois après le début des discussions avec les transporteurs aériens, les usagers attendent de palper les résultats sur le terrain. L’État qui doit s’appuyer sur les privés pour répondre aux attentes des voyageurs n’aura pas la tâche facile. « Nous voyons des mesures intéressantes pour le panier de la ménagère, mais l’économie a ses propres règles pour fonctionner. Vous ne pouvez pas gérer à coups de règlementations. La réalité est têtue. Le passé récent de notre pays devrait nous enseigner davantage », a conclu Jacques N.