![]() Élections : tirs croisés entre Paris et KinshasaMardi 4 Octobre 2016 - 18:44 La crise s’installe peu à peu entre les autorités françaises et congolaises à coup des déclarations et réactions musclées.
Résolument engagée dans la voix du changement, la France a réitéré, par l’entremise de son ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, son engagement pour une alternative au sommet de l’État en RDC selon les conditions prévues par la Constitution. À l’exemple du gouvernement américain, il n’a pas exclu des sanctions contre des responsables congolais. «S'il faut en passer par les sanctions, on passera par les sanctions», a-t-il dit avant d’en appeler à la raison et d’inviter le président Joseph Kabila à ne pas se représenter à la prochaine présidentielle. Réponse du berger à la bergère, le porte-parole du gouvernement congolais a jugé de sollicitude suspecte l’intervention du diplomate français sur TV5. Lambert Mende Omalanga précise à, cet effet, que la RDC n’a pas besoin « d’invectives inutiles » mais plutôt de consensus. «Après avoir allumé le brasier en encourageant les extrémistes, la France évacuera ses compatriotes et laissera les Congolais se débrouiller», a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement congolais. Quelques jours avant, le président français François Hollande avait dénoncé du haut de la tribune des Nations unies, s’agissant des évènements du 19 et 20 septembre, « des violences…inadmissibles…insupportables provoquées par des exactions venant de l’État congolais lui-même ». Y réagissant, le gouvernement de la RDC s’est dit choqué par ces propos. « La RDC n’est pas un département d’outre-mer » avait tenu à préciser le porte-parole du gouvernement congolais.
Jeannot Kayuba Légendes et crédits photo :1-Lambert Mende Omalanga
2-Jean-Marc Ayrault
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