Entreprises : la Cilu et la Sucrerie de Kwilu-Ngongo rassurées sur leur survieMercredi 29 Octobre 2014 - 14:45 La délégation du ministère de l’Economie et du commerce qui a effectué une descente aux installations de ces deux unités de production les a rassurées sur des mesures gouvernementales réglementant le jeu, qui pourront leur éviter la disparition. L’objectif de cette mission conduite du 24 au 26 octobre dans les installations de la Cimenterie de Lukala (Cilu) et la Sucrerie de Kwilu-Ngongo, par le directeur de cabinet, Daniel Mulenda, était de se rendre compte du dysfonctionnement actuel de ces deux entreprises situées dans la province du Bas-Congo. Il était question, selon un document dudit ministère, de palper du doigt les réalités que traversent ces sociétés dans le cadre du commerce transfrontalier, notamment au niveau du marché de Lufu où l’on déplore les entrées illicites des marchandises, dans le territoire de Songololo. Parce qu’il était noté que ces entreprises feraient face à une concurrence déloyale des produits qui entrent par ce marché. Les délégations syndicales de ces deux sociétés, qui ont invité le gouvernement à réglementer le trafic commercial aux frontières, ont également souligné le risque, pour ces unités de production, de faire faillite si la situation persistait. A l’issue de cette mission, le directeur de cabinet du ministre de l’Economie et du commerce a rassuré ces sociétés de tout mettre en œuvre pour leur éviter la disparition redoutée. Daniel Mulenda a, d’ailleurs, fait remarquer que ces entreprises étaient en train de forcer une porte déjà ouverte, étant donné que le ministre délégué chargé des Finances, Patrice Kitebi, avait signé, le 21 aout, un arrêté réglementant le commerce transfrontalier et le commerce international. Cette décision viserait explicitement cette frontière de Lufu où l’on déplore les entrées illicites des marchandises. Respect de la réglementation Le document du ministère de l’Economie et du commerce a, par ailleurs, souligné le souhait de ces deux entreprises de voir tout le monde respecter la réglementation en vigueur. Pour cette source, en effet, ces deux sociétés ne s’opposent pas à l’entrée du sucre et du ciment gris importés. Leurs soucis se situeraient, appuie-t-on, au niveau de la concurrence déloyale dont elles sont victimes, du fait du non respect de la réglementation en vigueur par certaines parties prenantes. L’administrateur de la Cilu, Hugues Toto, a, quant à lui, lancé un appel aux autorités afin de prendre en considération leurs revendications et à réglementer ce trafic commercial aux frontières, notant que le produit offert par son entreprise est d’une qualité appréciable et que ces deux entreprises visitées contribuent au développement du pays, en payant régulièrement leurs taxes. Il a, par ailleurs, été salué la modernisation de l’outil de production de la Cilu. Par cette action, l’entreprise vise, note-t-on, à atteindre au moins un million des tonnes de ciment gris à l’horizon 2016. Pour la Cilu, cette augmentation permettra d’inonder le marché et de combattre la concurrence déloyale dont elle est victime et qui l’empêche de répondre à ses nombreuses charges. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Photo: déchargement des sacs de ciment Cilu dans un chantier/Photo John Bompengo- RO |