Environnement : la RDC admise au Fonds carbone

Lundi 21 Avril 2014 - 15:06

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Cette disposition permettra au pays de bénéficier de fonds en vue de développer des programmes de réduction des émissions

L’atelier de restitution de la présentation de la Note d’idée du programme de réduction des émissions (ER-PIN) de la RDC à la neuvième réunion du Comité de participants du Fonds carbone tenue du 9 au 11 avril à Bruxelles, faite le 18 avril au restaurant Le Resto, à Kinshasa–Gombe, a permis aux participants de se rendre compte des efforts fournis pour permettre à la RDC d’être admise au Fonds carbone et d’avoir la même compréhension sur la démarche et les attentes. « La validation de sa note d’idée d’un programme de réduction des émissions par les partenaires au développement ouvre ainsi la voie à de futures compensations financières des efforts de la RDC pour contribuer à la lutte contre le changement climatique », a souligné la coordination nationale Redd (CN-Redd), dans un communiqué publié à cet effet.

Ces travaux soutenus par le Fonds mondial de l’environnement (WWF) ont été une occasion pour les cent cinquante participants venus du gouvernement central et provincial du Bandundu, des ONG locales, nationales et internationales, du secteur privé et des partenaires au développement, de suivre la présentation de l’ER-PIN et la résolution du neuvième comité des participants du Fonds carbone, de discuter des étapes à suivre et d’élaborer une feuille de route préliminaire.

Des réponses aux préoccupations

Déjà, le ministre de l’Environnement, Bavon Nsa M’putu, dans son mot, a rassuré les différentes parties prenantes sur la volonté du gouvernement de s’impliquer dans cet effort, dans un partenariat public-privé, notamment en luttant contre l’exploitation illégale de forêt, en maintenant le moratoire existant. Le ministre a également salué et encouragé une participation large et inclusive impliquant la société civile, les gouvernements national et provincial du Bandundu et la population ainsi que les partenaires au développement.

Il a été spécifié que la zone concernée par ce financement était le district de Maï-Ndombe (Bandundu). Ce choix est soutenu par les faits que cette localité est située à quelques deux cents kilomètres de Kinshasa et se trouve à la lisière d’une mégalopole d’environ dix millions d’habitants. « Il y a de ce fait une forte pression anthropique sur ses ressources forestières suite aux besoins énormes en nourriture, en énergie et en bois d’œuvre », est-il noté. Le Maï-Ndombe est également, selon les réponses apportées aux différentes préoccupations, une zone de biodiversité d’importance mondiale en extrème danger.

Dans la présentation faite par le coordonnateur de la CN-REDD, Victor Kabengélé, il a été noté que cette admission permettrait à la RDC d’accéder à des fonds, dont le montant reste à déterminer, pour le développement de programmes de réduction des émissions à l’horizon 2020. « Cela contribuera au développement de nos communautés par des programmes sectoriels participatifs, basés sur les paiements pour les services environnementaux et le partage des avantages », a notamment souligné Keddy Bosulu, responsable d’un réseau des communautés autochtones et locales.

Ces réponses aux questions ont notamment permis d’avoir l’adhésion de toutes les parties prenantes à ce processus en vue de la continuité. « Le souci de WWF est l’appropriation de ce processus par tout le monde dans le cadre d’une participation inclusive et large, comme souligné par le ministre », a noté le directeur pays de cette organisation, Lumbuenamo. Le WWF, a-t-il poursuivi, qui est un bras technique du gouvernement et des partenaires, ne s’intéresse pas au crédit carbone mais, plutôt, à la conservation des forêts.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo : Les participants à la réunion et des ministres. (© DR)