Etats-Unis : Barack Obama appelle le Congrès à autoriser le recours à la force contre l’EIMercredi 13 Janvier 2016 - 13:10 Le président américain Barack Obama a fait son dernier discours sur l’état de l’Union le 12 janvier devant les deux chambres réunies du Parlement américain. Une occasion qui lui a permis de passer en revue les sujets tels que l’économie, le cancer, la lutte contre le groupe Etat islamique, le changement climatique et le rétablissement des relations avec l’île communiste de Cuba. En ce qui concerne le groupe Etat islamique, Barack Obama a souhaité que le Congrès donne formellement le feu vert d’un recours à la force militaire contre l’organisation. « Si le Congrès veut réellement gagner cette guerre et souhaite envoyer un message à nos troupes et au monde, vous devez enfin autoriser le recours à la force militaire contre l’EI », a-t-il déclaré. Reconnaissant qu’Al-Qaïda et l’EI posent « une menace directe » aux Américains, le chef de la maison Blanche a réaffirmé son engagement à détruire l’Etat islamique. Il a cependant souligné que le groupe Etat islamique n’est pas une menace réelle pour le peuple américain. « Des masses de combattants à l’arrière de pick-ups et des esprits torturés complotant dans des appartements ou des garages posent un énorme danger pour les civils et doivent être arrêtés. Mais ils ne représentent pas une menace existentielle pour notre Nation », a-t-il rassuré. Barack Obama a qualifié les combattants du groupe Etat islamique de « tueurs et de fanatiques qui doivent être éradiqués, pourchassés et détruits ». Le président américain a menacé le groupe Etat islamique en faisant allusion à Oussama Ben Laden. « Si vous doutez de la détermination de l’Amérique, ou de la mienne, pour que justice soit faite, demandez à Oussama Ben Laden. Si vous vous en prenez aux Américains, on ira vous chercher. Cela prendra peut-être du temps, mais on a la mémoire longue et la portée de notre action est sans limite », a-t-il averti. Fort de la détermination des Etats-Unis de faire disparaître l’EI, Barack Obama a donné pour preuve le fait que son pays, à la tête d’une coalition rassemblant plus de 60 pays, continue de combattre l’organisation terroriste depuis plus d’un an. Ce qui a fait que grâce aux textes adoptés au lendemain des attentats du 11 septembre, plus de 10.000 frappes aériennes soient menées contre les positions de ce groupe tant en Syrie qu’en Irak. Outre la lutte contre l’EI, le président s’est félicité de ce que l’économie américaine soit à l’heure actuelle la plus forte du monde, contrairement à la période de récession économique au cours de laquelle il avait accédé à la Maison Blanche pour la première fois en 2008. « Tous ceux qui affirment que l’économie américaine est en déclin, ce n’est que de la fiction. Mais ce qui est vrai, et c’est la raison pour laquelle beaucoup d’Américains sont inquiets, c’est que l’économie change profondément, des changements qui ont démarré longtemps avant la grande récession qui nous a frappés », a-t-il relevé. Au plan diplomatique, le président américain a mentionné l’un de ses plus grands succès dans ce domaine : le rétablissement des relations diplomatiques avec Cuba. « Cinquante ans passés à isoler Cuba n’ont pas réussi à promouvoir la démocratie et nous ont fait reculer en Amérique latine. Vous voulez renforcer notre leadership et notre crédibilité sur le continent? Admettez que la Guerre froide est finie. Levez l’embargo », a-t-il lancé aux élus du Congrès. La lutte contre les changements climatiques a été aussi au nombre des thèmes abordés par Barack Obama. « Même si la planète n’était pas en jeu, même si 2014 n’avait pas été l’année la plus chaude jamais enregistrée, jusqu’à ce que 2015 s’avère encore plus chaude, pourquoi voudrions-nous laisser passer la chance pour les entreprises américaines de produire et de vendre l’énergie du futur ? », s’est-il interrogé.
Nestor N'Gampoula Notification:Non |