FAO: Catherine Geslain-Lanéelle envisage de promouvoir une agriculture adaptée au changement climatique

Mardi 29 Janvier 2019 - 12:00

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La Française Catherine Geslain-Lanéelle souhaite faire de l’agence onusienne « la maison de tout le monde » et promouvoir l’adaptation de l’agriculture au changement climatique, a-t-elle indiqué le 29 janvier, à Washington.

En campagne aux Etats-Unis, où elle cherche le soutien du gouvernement de ce pays, « très généreux et très actif à la FAO », Catherine Geslain-Lanéelle espère être la « première femme » à diriger l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Cette spécialiste des systèmes agricoles et alimentaires mondiaux est on ne peut plus optimiste à ce sujet alors que l’élection à la succession de l’actuel directeur général de l’agence onusienne, le Brésilien Jose Graziano da Silva, se tiendra en juin. L’appel aux candidatures se clôt fin février. Outre Geslain-Lanéelle, l’Inde, la Chine et le Cameroun entendent présenter également leurs candidats, y compris certainement la Géorgie.

Devant le fait que la situation nutritionnelle « s’est dégradée depuis trois ans » dans le monde avec huit cent vingt et un  millions de personnes qui en souffrent, la candidate de l’Union européenne (UE) à la tête de la FAO se propose, une fois élue, de mettre en avant « un projet qui rassemble ». Une de ses priorités sera de promouvoir « une agriculture qui s’adapte au changement climatique, où les cycles végétatifs sont modifiés, parfois raccourcis, avec de plus en plus d’événements extrêmes », a-t-elle précisé.

Catherine Geslain-Lanéelle a, par ailleurs, dit réaliser le fait que la demande de protéines animales et végétales pour l’alimentation humaine va augmenter avec l’émergence d’une classe moyenne plus nombreuse sur la planète. « Il faut aussi faire évoluer nos systèmes de production animale, d’élevage pour les rendre plus durables et réduire leur impact sur le changement climatique et les ressources naturelles », a-t-elle souligné.

En ce qui concerne d’autres priorités, Geslain-Lanéelle entend soutenir les besoins d’investissements dans l’agriculture, la pêche et les forêts dans le monde, qui sont évalués à dix-sept milliards de dollars supplémentaires chaque année, pour atteindre les objectifs de réduction de la faim d’ici à 2030. Ces investissements, a-t-elle relevé, « doivent aider également à réduire les pertes, alors que 30% de la production agricole sont perdus dans la chaîne de transformation, des transports... ». Les mêmes investissements devraient aussi soutenir la création d’emplois en milieu rural car, « sur le continent africain, des centaines de millions de jeunes vont arriver sur le marché du travail d’ici à 2050 ».

« Il faut qu’une partie de ces jeunes trouvent un emploi en milieu rural (...), sinon on va être confronté à des migrations importantes, des exodes des campagnes vers les villes », a souligné Geslain-Lanéelle. Pour conclure, elle a dit que la FAO pourrait obtenir des concours de la part de la Banque mondiale et de son projet de fonds de deux cents milliards de dollars, que l’institution de développement veut consacrer sur cinq ans à des mesures visant à remédier au changement climatique.

 

 

 

 

Nestor N'Gampoula

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