Fin du mandat de Kabila : le président s'en remettra au peuple pour juger son mandat en 2016

Mardi 6 Janvier 2015 - 16:45

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Lors de sa dernière rencontre avec les notables du Katanga, le chef de l’État, Joseph Kabila,  a indiqué avoir assez de la « distraction » induite par ceux qui s'obstinent à ne parler que de l'élection présidentielle de 2016 alors que l’heure est plutôt au travail pour l'instant.

De nombreux Congolais ont attendu que Joseph Kabila se prononce ouvertement sur sa participation ou non à la présidentielle de 2016 lors de son entretien avec les notables du Katanga le 5 janvier à Lubumbashi. Une nouvelle fois, leurs attentes étaient loin d’être comblées, le chef de l’État étant resté évasif sur cette question. « (…) et si Jésus revenait avant 2016 qu’allez-vous faire? », s’est plutôt interrogé avec une dose d'humour Joseph Kabila devant ses interlocuteurs comme pour minimiser la portée de la controverse suscitée autour de son troisième mandat.

« Ne vous laissez pas distraire. En 2016, nous allons présenter un bilan après avoir été élu en 2011. Tout le reste n’est que distraction », s’est contenté de dire le président de la République laissant transparaître là-dessus son ras-le bol par rapport à la redondance liée à cette thématique. Pour Joseph Kabila donc, il n’y a pas lieu de s’alarmer, car « il n’y aura pas d’hécatombe en 2016 ». La vie doit, selon lui, continuer normalement et, pour l’instant, l’heure est plutôt au travail tant qu’on n’est pas encore arrivé à cette échéance. Il a déclaré qu'il s'en remettrait au peuple fin 2016 pour juger son bilan quand s'achèvera son mandat à l'issue duquel la Constitution lui interdit de se représenter. 

Réagissant aux propos du président de la République, l’opposant Jean Claude Muyambo a indiqué que la polémique sur la question de la présidentielle de 2016 est à inscrire dans une logique de planification et non de distraction. De la même manière qu’en France les acteurs politiques se préparent déjà à la présidentielle de 2017, sans oublier les USA, le président de Scode se demande pourquoi en RDC cela serait considéré comme une distraction.  

 

Alain Diasso