Insécurité à Brazzaville : le gouvernement appelé à prendre des mesures fortes

Lundi 11 Mars 2024 - 16:45

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Lors d’une descente parlementaire qu’il a effectuée le week-end, le collectif des sénateurs élus à Brazzaville et les conseillers municipaux ont eu un débat houleux sur le grand banditisme qui continue de prendre des proportions inquiétantes dans les deux principales villes du pays. Ils ont exhorté le gouvernement à prendre des mesures d’urgence pour maîtriser le phénomène.

Conduit par son président Pierre Ngolo, le collectif des sénateurs de Brazzaville est allé faire le point de la dernière session du Sénat à ses mandants. Mais, dans les échanges interactifs qui ont suivi, les élus locaux ont posé aux sénateurs le problème de la poussée inquiétante du grand banditisme à Brazzaville et à Pointe-Noire où des délinquants appelés « Bébés noirs » tuent, volent et violent à tout bout de chemin.

Répondant aux préoccupations des mandants, le président du collectif des sénateurs élus à Brazzaville, fustigeant le phénomène, a invité le gouvernement, garant de la sécurité des biens et des personnes, à prendre des mesures qui s’imposent afin de bien assurer la protection des citoyens contre ces gangsters. « A Brazzaville, à une certaine époque, nous quittions Talangaï pour Bacongo ou Makélékélé pour rentrer chez nous à 3 heures ou 4 heures du matin sans le moindre souci. Mais, aujourd’hui, la terreur s’est installée et lorsqu’il est à peine 18 heures, les gens se précipitent chez eux. Même lorsqu’ils sont à la maison, les malfaiteurs peuvent défoncer la porte pour aller les tuer à domicile. Le gouvernement doit prendre des dispositions nécessaires pour assurer la sécurité des citoyens », a indiqué Pierre Ngolo.

Toutefois, le président du collectif a rappelé aux conseillers municipaux qu’ils ont aussi une grande part de responsabilité pour combattre le phénomène « Bébés noirs» qui prend de l’ampleur et qui crée l’émoi dans les quartiers périphériques. « Les élus locaux ont aussi une part de responsabilité dans cette affaire car nous ne devons pas rester passifs face à la dégénérescence que nous observons dans la ville. Les parlementaires que nous sommes devons réfléchir afin de trouver des solutions à ce problème récurrent », a-t-il conclu.

 

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Une vue des participants à la séance de travail

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