Intempéries : de nombreux Brazzavillois piégés par la pluieMercredi 12 Novembre 2014 - 17:00 Difficile pour les populations de la périphérie nord de Brazzaville d’adhérer au fameux adage “Après la pluie le beau temps”. La pluie du mardi 11 novembre sur la ville a, en effet, ajouté quelque chose à leur malheur.
Pendant ce temps, les piétons, livrés à leur triste sort, ont dû, pour certains, retrousser les pantalons pour affronter les eaux. D’autres ont préféré s’abriter là où ils pouvaient. Mais pour combien de temps ? “J’ai pensé garer ma voiture à côté, le temps d’attendre. Dommage que je suis rentré dans du sable. Au finish, je suis sorti avec une panne que je ne maîtrise pas, car la voiture refuse de s’allumer. Dois-je l’abandonner ici, en plein air ? ”, s’interroge Fortuné, que nous avons surpris pelle à la main, essayant de dégager le sable qui retenait sa Rav4. Autres endroits, mêmes spectacles : la piste qui passe par les usines de Ragec et SNDE et l'avenue de l'Union africaine communément appelée, route Mazala-Nkombo. “Je vis au Domaine. Craignant de passer par le Lycée Thomas Sankara, j’ai opté pour ce tronçon. Et c’est pour venir m’embourber”, a reconnu une dame visiblement abattue et dépassée par la situation. Certaines personnes n’ont pas manqué d’accuser la lenteur avec laquelle s’exécutent les travaux d’aménagement de cette route entre les ponts de Mikalou et de Djiri. “À côté des travaux sur la route, il faut penser à des canalisations dans les quartiers comme Soprogi Domaine et Congo-Chine. Ceci permettra une évacuation ordonnée des eaux de pluies”, propose, sans grande conviction, Sophie dont le corps était tout trempé. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, ce sont des jeunes désoeuvrés qui ont tiré leur épingle du jeu. Mieux, ils ont su soutirer un peu d’argent aux automobilistes, chaque fois qu’ils réussissaient à sortir une voiture du bourbier. En fait, il a fallu l’envoi d’engins, mercredi matin, pour désensabler la voie et permettre le retour de la circulation. En attendant, il faut signaler le ravinement qui menace cette route au niveau du cimetière Itatolo, dans le 9è arrondissement de Brazzaville. “Ce n’est seulement pas contre ces intempéries qu’il faut lutter, c’est contre la montre qu’il faut livrer la course”, ironise Urbain qui, ce soir-là, imaginait son calvaire au vu de l’état de son habitation. Il faut dire que ces calamités naturelles sont la conséquence directe de l'urbanisation anarchique qui bat son plein à Brazzaville. Jocelyn Francis Wabout Légendes et crédits photo :Des dégâts sur la route nationale n°2 à la suite des pluies |