Journée internationale de l'aide humanitaire : des âmes au chevet de l'humain

C'est dans le but de mettre la lumière sur les différentes maladies dont souffre le monde mais aussi pour honorer le travail des millions d'âmes qui s'engagent chaque année sur ces divers fronts que les Nations unies ont décidé de consacrer la Journée internationale de l'aide humanitaire, afin d'alerter l'opinion collective sur des réalités qui sont parfois loin du connu des grandes villes du monde.

Aider son prochain est une noble aspiration reprise par nombre de religions et philosophies du monde. Bien que pour la plupart elle ne reste qu'une aspiration, certains en ont fait une quête de sens en se professionnalisant dans les métiers d'aide en général et dans l'aide humanitaire en particulier.

L'aide humanitaire peut alors se définir comme étant une aide d'urgence ou ponctuelle mise en place lors d'une crise exceptionnelle ou une situation de guerre. Les initiateurs de cette aide et les acteurs qui s'engagent sont les Etats ou collectivités publiques, les associations ou organisations non gouvernementales et les organismes internationaux, notamment ceux qui dépendent de l'Organisation des Nations unies. A ces institutions créées, structurées et formées pour aider la population en situation de crise s'allient contextuellement des entreprises publiques et privées à vocation apparentée ou par philanthropie.

Il faut cependant distinguer l'aide humanitaire du « volontourisme », néologisme qui reprend les termes de volontariat et de tourisme, un concept promu par des entreprises privées internationales ou régionales, qui repose sur la vente d'expériences de volontariat associée à du tourisme à travers le monde,  notamment dans les régions les plus défavorisées.

Le volontourisme se présente, de par ses procédés, comme une dénaturation de l'esprit porteur de l'aide humanitaire. Si le phénomène existait déjà, il a connu son pic avec l'émergence des réseaux sociaux. Plusieurs bienfaiteurs n'aident malheureusement pas toujours par vocation mais aident pour être vus. Une action, aussi généreuse soit-elle, devrait passer le filtre de la question de la motivation pour éviter des déviances sur un terrain aussi noble que risquant qu'est l'aide humanitaire.