Justice : gendarmes, policiers et juges revisitent les techniques d’interrogatoire

Samedi 7 Septembre 2019 - 15:30

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Le Bureau fédéral d’investigation des Etats-Unis (FBI) a animé, du 2 au 6 septembre à Brazzaville, une session de formation à l’endroit des gendarmes, policiers et professionnels de justice sur les techniques d’interrogatoire pour la manifestation de la vérité.

« Les techniques d’interrogatoire enseignées tiennent compte du  respect des droits de l’homme et la découverte de la vérité. Au cours de la formation, les experts du FBI ont mis un accent particulier sur la traite des personnes, une forme moderne de l’esclavage », a fait savoir l’ambassadeur des Etats-Unis au Congo, Todd Haskell, en présence du représentant du FBI en Afrique de l’est et du centre.

Le diplomate américain a rappelé que le Congo a adopté, cette année, une législation rendant la traite des personnes punissable par la loi. C’est dans ce sens que les deux pays se sont engagés dans une collaboration visant à lutter efficacement contre ce fléau. Grâce à la formation pratique de la FBI et la loi adoptée, les professionnels de la justice et les représentants des forces de l’ordre disposent désormais des outils et de l’expertise utiles pour bien mener ce combat, a expliqué Todd Haskell.

Pour sa part, le commandant de la gendarmerie nationale, le général Paul Victor Moigny, a salué la diligence des Etats-Unis à mettre à disposition sept experts du FBI pour la tenue de cette formation. Il a, par ailleurs, souligné l’attachement du Congo au respect des droits fondamentaux de la personne en rappelant, entre autres, le séminaire sur la cohérence de la chaîne judiciaire, en avril dernier.

Le Congo décidé à contrer la criminalité transfrontalière

Cette occasion, selon lui, avait permis de réaffirmer le principe de la tolérance zéro concernant les atteintes aux droits de l’homme dans l’exécution de la fonction d’officier judiciaire. « C’est dire à quel point la présente formation s’arrime avec la vision gouvernementale », a déclaré le général Paul Victor Moigny.

Dans la lutte contre la criminalité transfrontalière, a-t-il poursuivi, le Congo est un acteur sur qui il faut compter. Ses moyens sont certes limités, mais son engagement aux côtés des autres pays de la région pour contrer les menaces transnationales ne fait l’ombre d’aucun doute.

« C’est un phénomène protéiforme qui ne peut être dissocié des flux migratoires internationaux, et qui appelle par conséquent une solide coopération à l’échelle internationale. Le Congo qui condamne fermement cette forme d’esclavage peut désormais, en sus des dispositions déjà existantes, s’appuyer sur cette nouvelle expertise mise à disposition par le FBI », a indiqué le commandant de la gendarmerie nationale.

Le général Paul Victor Moigny a rappelé que la collaboration entre les Etats-Unis et Congo, sur ces questions, se renforce chaque jour davantage. Bien avant la formation qui vient d'être clôturée, il y en a eu d’autres notamment sur la gestion de la scène de crime post-exposition (septembre 2016) et une en février 2017 sur les investigations post-explosions.

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Les participants à la formation

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