Le pape appelle le monde à venir en aide aux réfugiés

C’est au cours de l’audience générale qu’il tient traditionnellement le mercredi que le pape François a appelé les catholiques et les personnes de bonne volonté à célébrer par des gestes concrets ce vendredi la Journée mondiale du réfugié. Devant des milliers de fidèles rassemblés place Saint-Pierre, le souverain pontife a invité à sortir des paroles creuses pour célébrer, vendredi 20 juin, la Journée du réfugié « que la communauté internationale consacre à ceux qui sont contraints de quitter leur propre terre pour fuir les conflits et les persécutions ».

La multiplication des guerres et des conflits, les précarités induites par des situations économiques ou environnementales peu viables mettent sur les routes du monde des millions de désespérés en quête d’abri. « Le nombre de ces frères réfugiés ne cesse d’augmenter et, ces jours-ci encore, plusieurs milliers de personnes ont été amenées à quitter leurs foyers pour se sauver. Des millions de familles réfugiées de tant de pays, des millions, des millions de toutes les religions, qui vivent dans leurs vies des drames qui pourront difficilement être guéris. »

Une telle situation appelle le monde à passer aux actes, souligne le chef de l’Église catholique. Il appelle surtout les catholiques à se montrer solidaires et agissants, en se rappelant que le sort de ces millions de personnes n’est pas étranger à l’histoire même du christianisme. « Soyons proches d’eux, en partageant leur peurs et leurs incertitudes pour le futur, en soulageant concrètement leurs souffrances. Jésus a été un réfugié, il a dû fuir pour sauver sa vie, avec Joseph et Marie, il est allé en Égypte », a rappelé le pape en allusion à un épisode que racontent les Évangiles.

C’est pourquoi son appel s’est mêlé à une prière à la Vierge Marie, « qui connaît les douleurs des réfugiés », à se faire protectrice des millions d’êtres humains en désespoir. « Marie, Mère des réfugiés, priez pour nous », a conclu le chef de l’Église catholique qui est lui-même fils d’immigrés italiens partis au début du siècle dernier en Argentine chercher un mieux-être.