L’Italie solidaire de l’Afrique victime du terrorisme

Jeudi 21 Janvier 2016 - 12:00

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Un responsable de la diplomatie italienne a fait le déplacement de Ouagadougou après les attentats djihadistes de vendredi passé.

C’est le vice-ministre des Affaires étrangères, Mario Giro, qui est allé exprimer la solidarité de l’Italie au Burkina Faso après les attentats qui ont fait 30 morts vendredi 15 janvier à Ouagadougou. Déposant mercredi une gerbe de fleur devant le café-restaurant Le Capuccino, qui était particulièrement visé par les djihadistes, M. Giro a réaffirmé : « on ne doit pas oublier  pour que ça n’arrive plus jamais ». Le Capuccino, haut-lieu de sociabilité dans la capitale burkinabé, était fréquenté par un public cosmopolite avec une forte présence expatriée.

D’ailleurs parmi les victimes on a compté de nombreux étrangers, dont un enfant italien. Il était le fils du propriétaire italien de l’établissement, absent au moment des faits. « C'est un signe de condoléances, de solidarité et de tristesse pour toutes les victimes. Il y a un enfant italien qui est mort ici. Comme sa mère, sa grand-mère et sa tante, qui étaient ukrainiennes. Il y a eu beaucoup de morts, de beaucoup de nationalités », a dit M. Giro.

A Rome, des officiels ont été unanimes à souligner que « le Burkina a été frappé parce que c'est un exemple de démocratie dans la sous-région et en Afrique et parce que traditionnellement une terre de cohabitation entre chrétiens et musulmans. Ces deux choses dérangent ceux qui veulent l'instabilité, la division, la séparation ».  selon l’avis de M. Giro. Sa compatriote d’origine africaine Cécile Kyenge Kashetu a été du même avis : « le choix des terroristes n’est pas le fruit du hasard : c’est une tentative de frapper une jeune démocratie ».

Ancienne ministre italienne de l’Intégration et aujourd’hui députée au Parlement européen à Strasbourg, Mme Cécile Kyenge a précisément été l’une des envoyés de l’Union européenne pour les élections du mois dernier au Burkina Faso. Pour elle, pas de doute : les fondamentalistes ont voulu frapper « un processus de consolidation démocratique », pas autre chose.

Lucien Mpama

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