Littérature : Florent Sogni Zaou, Emile Gankama et Alphonse Chardin N’Kala épatants à la septième édition de la RelicoLundi 23 Septembre 2024 - 18:22 Les écrivains congolais, Florent Sogni Zaou, Emile Gankama et Alphonse Chardin N’Kala ont ébloui l’auditoire lors de la présentation de leurs ouvrages aux tables-rondes de la rentrée littéraire du Congo (Relico).
La deuxième table ronde modérée par Rosin Loemba a permis à Emile Gankama, Daniel Isaac Itoua, Alphonse Chardin N’Kala et Willy Gom de présenter leurs œuvres, à savoir « La cité d’attache du vieux port » d’Emile Gankama, « Au crépuscule de rêve » d’Alphonse Chardin N’Kala, « Kiébé-Kiébé : saisir l’image » de Daniel Isaac Itoua, et « Un espion en trop dans un imbroglio » de Willy Gom. Ouvrage de très grande qualité, « La cité d’attache du vieux port », un roman de cent vingt-quatre pages d’Emile Gankama, paru aux éditions L’Harmattan Paris en 2023, relate une histoire d’amour entre l’étudiant Rody, la lycéenne Dallia et Fi1os, un haut fonctionnaire affable. L’histoire d’amour entre les trois personnages se termine par la naissance d’Adèle. Dans la recherche de son vrai père, Adèle est le témoin privilégié des rendez-vous manqués que la vie réserve parfois aux humains tout au long de leur périple. Dans ce mélodrame, la question de la filiation d’Adèle reste posée. Mais pour mieux cerner les contours de ce livre, les délires passionnés de cette aventure à quatre doivent être juxtaposés à l’ensemble des œuvres des habitants de la cité d’Essana où des veilleurs de nuit s’essayent à tout, alors qu’une excavation creusée en travers de la route menant au vieux port délabré est au cœur d’une sacrée attraction des passants, a expliqué l’auteur. En effet, le roman d’Emile Gankama est une balade à travers une existence loin de n’être faite que d’aveuglants plaisirs. On y trouve de l’ironie, de la lassitude, de la tension, de la brutalité et de la curiosité en même temps. L’auteur livre un assemblage des postures inséparables les unes des autres, en mouvement dans une cité pavée d’insomnie. Docteur en sociologie, Emile Gankama est chargé des cours à l’université Marien-Ngouabi, journaliste, il est directeur des rédactions du quotidien Les Dépêches de Brazzaville. Il est auteur de plusieurs ouvrages. Une vie qui sourit au crépuscule
Décidément, Ginh Mangana va de déboire en déboire. Il s’amourache d’une jeune femme, Marie, qui le cocufie et finit par le quitter, parce qu’il ne peut s’occuper d’elle convenablement. La séparation a lieu dans la douleur, puisque Ginh Mangana bat la dame qui, à son tour, recourt aux membres de sa famille ainsi qu’à un gang pour se venger de lui. Sauvagement battu, Ginh est hospitalisé pendant trois mois, aux bons soins de Moukini, une infirmière très attentionnée à son égard, qui lui apporte soutien et réconfort. Entre cette femme ayant l’âge de sa mère et lui naît une histoire d’amour aussi virevoltante. Lorsqu’il découvre que cette dame l’a « marabouté » au point qu’il perde sa virilité tout le temps qu’il est en face d’une autre femme qu’elle, Ginh se sépare d’elle. C’est au crépuscule de son rêve que la vie lui sourit à nouveau. Son oncle Mbaka lui trouve du travail à la société « batihbatukoise » de pétrole et de gaz où il est engagé en qualité de technicien de surface. Désabusé par les citadines, il repart vers Nkengué et fonde un foyer avec elle. Notons que toutes ces tables rondes ont connu la participation active des élèves de terminales littéraires, scientifiques et techniques de l’école Emmanuel 5, de Talangaï dans le sixième arrondissement de Brazzaville. Bruno Zéphirin Okokana Légendes et crédits photo :1- Les panélistes présentant leurs ouvrages/ Adiac
2- La couverture du livre « Un espion en trop dans un imbroglio » de Willy Gom/ DR
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