L’UE et l’UA s’engagent à stimuler la croissance et les emplois en Afrique

A l’issue d’un entretien entre la présidente de la commission de l’UA, Dr Dlamini Zuma et la diplomate européenne, les deux parties ont évoqué la nécessité de résoudre les questions migratoires, la paix et la sécurité, les femmes et la jeunesse, afin de se donner les moyens de stimuler la croissance et créer des emplois sur le continent africain. L’une des raisons avancées par les dirigeants concernés pour justifier les flux migratoires vers l’Europe, est le manque d’opportunités et d’emplois dans certains pays africains.

Par ailleurs, lors du dernier sommet UE-Afrique tenu en avril 2014, à Bruxelles, les dirigeants africains et européens ont résolu de renforcer les cinq piliers de leur coopération notamment la paix et sécurité, la démocratie, la bonne gouvernance, les droits de l'Homme  et le développement humain, tout en incitant la croissance et de l'intégration continentale, mondiale ainsi que les questions émergentes. La stratégie conjointe Afrique-UE 2007 a été choisie comme principale feuille de route de cette vision intercontinentale.  

L'UE s'est surtout engagée à améliorer les mécanismes de financement  pour soutenir le rôle de médiateur de l'UA dans les situations de crise en Afrique, notamment en cas de changements anticonstitutionnels. Ces initiatives s’appuient sur les structures panafricaines  existantes  ou  émergentes en matière de paix et de sécurité, ainsi que de gouvernance, ont rassuré les deux parties. Les deux continents voisins sont en train de converger leurs positions sur de nouveaux domaines de coopération et d'intérêt commun,  tels que les changements climatiques, l'énergie et les sciences, l'espace et la société d'information.

Pour passer des discours aux actes, les partenaires africains et européens viennent d’adopter de nouveaux mécanismes axés sur le dialogue entre les deux régions, incluant les réunions régulières des deux commissions, la troïka ministérielle UE-Afrique et les réunions d'experts. Le renforcement de  la  délégation  de  l'UE  auprès  de l'UA, à Addis-Abeba, a également permis d'améliorer  le dialogue politique, a indiqué un communiqué de l’organisation panafricaine. Malgré ces déclarations prometteuses, le partenariat UE-Afrique est néanmoins confronté à des difficultés.

L'émergence rapide de nouvelles puissances comme la Chine, l'Inde, le Brésil et le monde arabe est très souvent considérée comme  principal facteur du déclin de l'influence de l'UE en Afrique. Les représentants diplomatiques des pays africains installés à Bruxelles continuent de dénoncer le manque d'information  et de leur implication dans les préparations des rencontres UE-Afrique.