Lutte contre Daesh : réunion à Paris des ministres de la Défense des pays occidentaux gros contributeurs militairesMercredi 20 Janvier 2016 - 13:45 Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, coprésident à Paris, une réunion à laquelle participent les cinq autres ministres de la Défense des pays occidentaux les plus gros contributeurs militaires dans la lutte contre Daesh en Irak et en Syrie Il s’agit: du secrétaire d’Etat à la Défense du Royaume-Uni, Michael Fallon; des ministres à la Défense des Pays-Bas, Jeanine Hennis-Plasschaert ; d’Australie, Marise Payne ; d’Italie, Roberta Pinotti et d’Allemagne, Ursula Von Der Leyen. Les sept ministres vont dresser le bilan des actions de la coalition, en matière de formation, livraison d’armes, bombardements aériens. Et puis ils étudieront les pistes d’intensification de la campagne militaire, parmi lesquelles figurent des actions d’envergure variable menées par des forces spéciales contre des objectifs djihadistes et la formation des troupes locales. Enfin, ils aborderont la question de la reconquête de Mossoul et l’intensification des frappes. Paris et Washington cherchent à convaincre leurs partenaires de la nécessité d’intensifier leur offensive. « Nous allons voir comment accentuer notre effort en Irak et en Syrie », a déclaré Jean-Yves Le Drian, au sujet de l’intensification des frappes, ne voulant pas « bombarder tous azimuts mais répondre à un impératif militaire qui est celui de la désorganisation du commandement et la privation des ressources économiques de Daesh », explique-t-on au ministère de la Défense, prêt ouvert à une mobilisation de moyens supplémentaires en cas de besoin en moyens humains et matériels, en vue d’accélérer la montée en puissances des forces locales. Cette rencontre se tient deux mois après l’intensification des frappes françaises et américaines contre l’organisation Etat islamique (EI) pour échanger sur la stratégie militaire et poser une éventuelle « accélération » de la lutte contre l’EI. « Il ne s'agit pas seulement de faire le point, il s'agit de s'assurer d'un accord sur les paramètres de la campagne et le rythme », précise-t-on à la Grande muette. La formation, enjeu majeur des forces occidentales coalisées Le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter a insisté sur la formation, considérant que l’envoi de formateurs supplémentaires est un enjeu majeur. Car les territoires reconquis sur le groupe EI ont besoin de forces terrestres et de forces de police en vue d’assurer la sécurité. D’où la nécessité de former. A ce jour, les Etats-Unis, la France et l’Australie ont formé plus de 15000 soldats irakiens à la lutte contre les engins explosifs improvisés (IED), armes de prédilection de l’EI. Idem en Syrie, où une dizaine de soldats des forces spéciales US ont formé des facilitateurs de contacts avec les groupes armés locaux se battant contre l'EI qui commencent à porter leurs fruits. Les forces occidentales coalisées gagnent du terrain Selon les données américaines sur des frappes et les bombardements aériens des forces coalisées contre l’EI, au 13 janvier 2016, ce sont 9 627 raids qui ont été menés dont 6 393 en Irak et 3 234 en Syrie, avec des pertes humaines conséquentes. En décembre, environ 2 500 combattants auraient été tués par les frappes de la coalition en Irak et en Syrie. Depuis le début des frappes en août 2014, l’EI, aujourd’hui en défensive et affaibli financièrement (grâce au pilonnage des infrastructures pétrolières, des stocks d’armes utilisés par l’organisation servant à son financement), aurait perdu jusqu'à 22 000 km2, soit 40 %, des territoires qu'il avait pris en Irak, et environ 2 000 km2, soit 10 %, en Syrie.
Noël Ndong Notification:Non |