Lutte contre le virus Ebola : L’Uemoa octroie 480 millions FCFA pour renforcer la préventionMardi 28 Octobre 2014 - 14:15 Afin de soutenir les actions de protection entreprises par les gouvernements, chaque pays membre de l’Union économique et monétaire ouest-africaine a versé 60 millions FCFA. « La Commission de l’Uemoa est soucieuse du bien-être des populations de l’Union. À ce jour, les moyens importants déployés par nos gouvernements au plus haut niveau pour prévenir l’apparition de la maladie au sein des pays de l’Uemoa ont permis de limiter le nombre de personnes porteuses du virus à un cas importé», précise le communiqué de l'Union, dont l'initiative intervient après celle de plusieurs pays non africains et institutions internationales. L’Uemoa rassemble le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. À l’ouest du Mali, plus précisément à Kayes, où une petite fille de deux ans a succombé la semaine passée à la fièvre Ebola. Une situation qui a généré une véritable psychose au sein des populations.À ce jour, c’est le seul cas détecté dans ce pays. Les autorités mettent les bouchées doubles pour parer à toute éventualité. «... il ne faut pas baisser les bras. La psychose est partout. Aux Etats-Unis, Barack Obama est intervenu. Il faut calmer la population, montrer le dispositif qui est mis en place », a expliqué le docteur Lamine Diarra, conseiller du ministre malien de la Santé. Les 43 personnes qui ont été en contact avec l’enfant décédé sont encore en observation. Selon un médecin, aucune de ces personnes isolées n’a contracté la maladie. La direction régionale de la santé a reçu ce weekend un renfort en matériel composé de gants, de combinaisons de protection et de matériel de désinfection. En dehors des 43 personnes mises sous surveillance, le ministère de la Santé a assuré qu’aucun autre cas suspect n’est à déplorer à ce jour dans le pays. Pour renforcer la lutte contre Ebola, des mesures d’hygiène ont été mobilisées dans des structures publiques et privées. Craignant une propagation du virus Ebola, la Mauritanie qui n’a pour le moment enregistré aucun cas d’Ebola a procédé samedi dernier à la fermeture de sa frontière avec le Mali. «Les autorités de Nouakchott ont donné instruction de procéder à la fermeture de tous les points de passage terrestres situés sur la frontière malienne, afin d’éviter toute contamination des populations par le virus Ebola», a précisé le médecin chef de la ville de Kobonni, le Dr Limam Deddeh, ville frontalière avec Mali. Yvette Reine Nzaba |