Makabana : une cité en quête de réhabilitationSamedi 24 Mai 2014 - 15:00 La communauté urbaine de Makabana, jadis cité industrielle de la Compagnie minière de l'Ogooué (Comilog), présente, depuis la fin des activités de celle-ci, un visage sombre. Une situation renforcée par les effets collatéraux de la guerre qui a occasionné la destruction, en grande partie, des installations héritées de cette compagnie. Située dans le département du Niari, à cheval entre les communes de Dolisie et de Mossendjo, cette communauté urbaine bordée par la voie ferroviaire reliant Mont-Mbelo à Mbinda ne présente, à première vue, aucun signe du passage de la municipalisation du Niari en 2006, en dépit du siège inachevé de la sous-préfecture. Le premier citoyen de cette communauté urbaine, Christophe Madéké qui croit en la renaissance de cette cité compte sur l’installation de la société Exxaro pour rendre Makabana plus fréquentable. Pour y parvenir, l’administrateur maire de cette communauté urbaine a mis en place une politique d’aménagement et d’amélioration des conditions de vie des citoyens. Grâce à cette politique à laquelle participe le député de cette circonscription, Makabana dispose d’un éclairage et de l'eau dans certains de ces quartiers. « Notre député s’investit beaucoup dans nos projets. C’est d’ailleurs grâce à lui que nous avons aujourd’hui l’électricité dans les quartiers. Il organise des missions médicales périodiques avec, à la tête, des médecins qui viennent pour des consultations gratuites des populations », nous a confié l’administrateur maire. Par ailleurs, en dépit du fait que Makabana se porte de mieux en mieux, cette cité qui s’est vidée de la moitié de sa population estimée actuellement à 7500 contre plus de 15.000 jadis, manque du personnel enseignant et soignant. « Sur les plans scolaire et sanitaire, les structures sont bonnes puisqu’ayant hérité de celles laissées par la Comilog. Cependant, le vrai problème se pose en terme du personnel, tant dans le domaine sanitaire que scolaire », précise Christophe Madéké. « Nous demandons l’envoi d’un médecin à Makabana, des enseignants titulaires pour animer les structures scolaires et sanitaires », a-t-il lancé, ajoutant que le manque de personnel qualifié et d’enseignant titulaire constitue leur plus grand souci. Des défis à relever En sa qualité de natif de Makabana, l’administrateur maire, Christophe Madéké inscrit au nombre de ses défis l’assainissement de sa communauté aujourd’hui envahie par des hautes herbes qui rendent difficile son action. Après une campagne de sensibilisation lancée à travers les médias pour sensibiliser tous les propriétaire de terrains à Makabana de les entretenir. Autrement, il envisage un retour au domaine. « Notre défi majeur est de faire que cette cité redevienne comme elle l’était à une certaine période. Surtout si la société Exxaro venait à s’installer ici tel qu’envisagé », indique-t-il. Outre la santé et l’éducation, l’un des défis à relever est celui lié au problème d’eau. En effet, bien que des unités de pompage d’eau de source aient été construite aux quartiers 5 et 8, ce qui a réduit la pénibilité des populations qui étaient obligées d’aller dans les bas-fonds du Niari (rivière) pour s’approvisionner en eau dont la qualité est impropre à la consommation. Dans la perspective de résoudre définitivement le problème d’eau, un grand projet a été soumis au ministère de l’énergie et de l’hydraulique. « L’appel d’offre a été lancé et l’entreprise choisie depuis 2012. Nous continuons toujours d’attendre le début des travaux », a souligné Christophe Madéké
Guy-Gervais Kitina |