Médias : le CSLC sollicite l’organisation des états généraux de la presse

Mardi 19 Mai 2015 - 19:00

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Le président du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC), Philippe Mvouo, qui s’est adressé le 19 mai aux responsables des ONG et Associations pour les médias et les droits de l’homme, a sollicité la convocation des états généraux de la presse, vingt- trois ans après les premières assises qui s’étaient tenues à Brazzaville en 1992.

Cette sollicitation est motivée par les innovations intervenues dans le domaine des médias et les dérapages observés dans la pratique du métier de journalisme au Congo.

Philippe Mvouo estime que les acteurs de la société civile devront inévitablement se placer au cœur même du débat pour aider les acteurs politiques à user d’un discours sain porteur de lumière et de sagesse. « Parce que je crois en ce miracle, je recours aujourd’hui à la société civile pour qu’elle joue son rôle de médiatrice, de modératrice et de régulatrice par excellence de la vie de la cité, aux fins du maintien permanent des équilibres sociaux vitaux », a-t-il assuré.

Il s’est toutefois inquiété des efforts négatifs des petits mots lancés d’un camp à un autre qui pourraient entrainer une déflagration dont le peuple sera le premier comme toujours, à en payer le prix. « La sagesse nous enseigne que le chat échaudé craint l’eau froide et qu’il vaut mieux prévenir que guérir », a-t-il noté.

Le président du CSLC s’est dit tout aussi préoccupé de la presse qui pourtant détient un pouvoir indéniable très fort, mais qui fort malheureusement se morfondrait dans l’impuissance à ne pouvoir rien faire sinon se résoudre à colmater les brèches comme pour vouloir se distancer de la culpabilité alors qu’elle s’est montrée aveuglement très active, et même complice dans la fermentation des ingrédients de la crise.

Et Philippe Mvouo d’inviter les différents acteurs, à la réflexion sur comment parvenir à exorciser cette presse du démon de l’anti professionnalisme qui le hante. « Après la tenue des états généraux de la presse congolaise en 1992, 23 ans après, il est temps, et l’actualité commande l’urgence, que nous nous penchions à nouveau sur notre grand malade, la presse congolaise », a plaidé Philippe Mvouo. « C’est pourquoi, la tenue des Assises Nationales de la presse congolaise s’impose », a-t-il conclu.

Cette rencontre entre le président du CSLC et le public a suscité et permis un grand moment d’échanges entre les deux parties. De nombreuses interrogations et suggestions du public ont trouvé de  réponses, voire de satisfaction.

En rappel : le 13 mai dernier au Palais des congrès le président du CSLC avait eu une rencontre citoyenne avec les responsables politiques toute obédience confondue. Ces rencontres s’inscrivent dans le cadre d’un dialogue permanent qui existe entre les acteurs sociaux et politiques congolais dont le but est la consolidation du processus démocratique et de paix au Congo.

 

Guillaume Ondzé

Légendes et crédits photo : 

le président du CSLC Philippe Mvouo

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