Meeting de l'opposition : le colonel Edouard Ndinga-Oba lynché et le péage de Ngoyo incendié

Lundi 19 Octobre 2015 - 17:00

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Après que la délégation du FROCAD-IDC s’était arrêtée nette au niveau du poste de péage de Ngoyo en rapport avec l’interpellation des organisateurs du meeting du samedi 17 octobre par le procureur de la République suite à l’altercation qui s’était produite entre des militants et sympathisants du FROCAD-IDC et certains agents de la force de l’ordre, on a assisté à Pointe-Noire  à un après-midi agité de la journée du 18 octobre dans les différents quartiers de Nkouikou.

De passage à proximité des lieux, le colonel de police, chef de commissariat spécial de police du Port autonome de Pointe-Noire, Edouard Ndinga-Oba, était pris à partie par des foules de jeunes malintentionnés visiblement commandités, eu égard aux propos violents qu’ils adressaient au colonel de police. Des projectiles, morceaux de briques et plusieurs coups ont été adressés contre ce dernier qui n’a eu sa vie sauve que grâce à son professionnalisme et à l’intervention rapide des agents de l’ordre. Ainsi sa voiture s’est retrouvée cabossée. Le sac, le téléphone portable  et autres objets de valeur qu’il detenait sur lui ont été pillés.

Le colonel a été admis très rapidement au centre hospitalier  Guenin, pour des soins intensifs, car il s’était grièvement blessé. Selon des sources hospitalières, sa vie ne serait pas en danger et pourrait sortir de l'hôpital dans les prochaines heures. Il y a vraisemblablement une vraie psychose qui gagne certains quartiers de la ville, car à Nkouikou même, précisément vers la zone de Nvon-Nvon, des pneus ont été brûlés, des commerces éventrés et pillés, des scènes de panique généralisée et de débandade. C’est tard le soir que les choses se sont normalisées, mais la psychose continue de gagner l’esprit de nombreux ponténégrins qui craignent de revivre cette situation.

Incivisme perpétré au péage de Côte Matève

Situé à Ngoyo, dans le sixième arrondissement de Pointe-Noire, le péage de Côte Matève a été endommagé le samedi 17 octobre par un groupe de gens qui revenaient du meeting de la plateforme des partis opposés au référendum. Outre cela, des voitures ont été brulées, un agent de l’ordre ainsi que quelques personnes civiles ont également été  attaqués et agressés.

Après ces actes inciviques déplorables, les services de police et de gendarmerie dans leur composante police judiciaire, représentés par le commandant de région de gendarmerie et le directeur départemental de police de Pointe-Noire et du Kouilou, ont été instruits pour diligenter une enquête sur tous les faits constitutifs d’infraction à la loi pénale commis à l’occasion de ce meeting, pour que leurs auteurs soient traduits devant la justice.

Le procureur général de Pointe-Noire, David Osseke a, dans un communiqué de presse sous forme d’un rapport, restitué au fait, l’exactitude de ces événements souvent mal interprétés par certaines personnes à travers les réseaux sociaux, causant ainsi une véritable psychose dans la ville.

Celui-ci a en effet, attiré l’attention de tous ceux qui dans cette période sensible, s’emploient à commettre des actes répréhensibles au regard de la loi, « l’Etat de droit suppose pour les citoyens, les droits et des devoirs, le droit de manifester est prévu par la loi, mais le devoir de respecter les biens et les personnes est aussi une exigence de la loi », a-t-il dit.

Le procureur général a par ailleurs fait savoir que, le rapport reçu de la police ressort que peu avant le meeting, des manifestants, pour l’essentiel des jeunes, visiblement dressés, ont perpétré  des actes attentatoires à l’ordre public. La force publique déployée autour des lieux pour encadrer la manifestation a été sévèrement prise à partie par ceux-là, et un agent de l’ordre a été blessé tandis que l’autre a vu sa voiture personnelle être brulée.

Dans les échauffourées nées de ces incidents, quelques personnes civiles ont été blessées, le commissariat de police de l’arrondissement 1 Lumumba a failli être vandalisé, il a été sévèrement « caillassé ».

Et après le meeting, le samedi 17 octobre, des foules déferlant dans les quartiers, se sont mises à casser les édifices publics et privés, à détruire des voitures des paisibles citoyens, à inciter à la haine, à la violence et à la révolte, à porter des injures à l’endroit des autorités. Le péage de Côte Matève par exemple a été attaqué et gravement endommagé.

Rappelons que, le procureur de la République, dont l’une des prérogatives essentielles est de garantir l’ordre public, a  attiré l’attention de tous ceux qui projettent de causer d’autres troubles sous quelque prétexte que se soit, soulignant que la loi sera appliquée dans toute sa rigueur.

 

 

 

 

                 

 

La Rédaction

Légendes et crédits photo : 

Photos Adiac: le poste de péage de Ngoyo avant les actes d'incivisme; les pneus brûlés; des commerces fermés

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