Musique : Christian Ouissyka remplit de bonheur le public ponténégrin

Pendant près de deux heures, Christian Ouissyka a offert au public un répertoire riche et varié fait de récitals et de chants. Un intermède a été assuré par Kaly Djatou, un autre adepte de la chanson à texte. La soirée fut un succès, de l’avis des spectateurs à la sortie de la salle. Un public comblé qui a mis du temps à quitter les lieux tant les deux heures de spectacle lui parurent très courtes.

Guitariste, chanteur et harmoniciste, Christian Ouisssyka a offert à son public une panoplie de chants : dans la première partie, ses vieux succès et dans la deuxième partie, des nouveautés dont plusieurs figureront dans l’album en préparation. La sagesse ancestrale, l’évocation des héros et héroïnes du Royaume Kongo, les contes et légendes d’autrefois chantés en poésie rimées et rythmées, la vie de tous les jours, sont autant de thèmes qui ont meublé ce spectacle magnifié par une acoustique impeccable tenue par l’agilité des mains de Wilfrid Miatazebi, le preneur de son.

Nelly Ndouenga au chant, Michel Diansounguila à la guitare basse, Horpe Moutsamboté, le percussionniste, ainsi que les danseurs Jean-Bède Koubemba et Brice Mbemba, ont accompagné avec brio Christian Ouissyka dans les chants tels Nsimba ya Mvita, chanté en mémoire de Kimpa Vita, sacrifiée au bûcher de la colonisation, Nsona, Nge ni me, Beno, Un pays de pirogue, Lukaya, Kuna Bélé, Simon Kibangu, Dinga ba dinga, Luzolo Tsiamou…

Après l’intermède de 30 minutes assuré par le griot Kaly Djatou, Christian Ouissyka a présenté ses nouveautés mais aussi des tubes tels que La fête au village ou Ntelo wo, ce qui a comblé d’allégresse le public. Une chanson reprise deux fois à la demande pressante du public conquis, debout, accompagnant de la voix et de la danse la présentation des artistes, sous une pluie interminable d’applaudissements et d’exultations.

Pour Christian Ouissyka, ce spectacle était dédié d'abord au public qui, depuis près de dix ans, l’accompagne dans toutes ses productions à Pointe-Noire. Mais il a aussi eu le goût du défi à l’endroit des détracteurs de la musique à texte et du solfège. La production réussie de ce spectacle est une cinglante gifle aux sceptiques mais aussi et surtout une nouvelle affirmation du talent et du culot de Christian Ouissyka dont la présence scénique et la voix grave et tonique produisent des vibrations qui chatouillent le corps et l’esprit.

Le Carrefour d’échanges et de promotion en art et culture (Cépac), l’organisateur du spectacle, est un cadre créé autour du Cercle culturel pour enfants (CCE) pour soutenir l’art et la culture. C’est une structure autonome œuvrant pour le développement de l’art dans toutes ses dimensions, en offrant des activités saines en musique, danse, théâtre, conte, peinture, dessin, littérature, mode. Pour cette année, le Cépac prépare une série d’activités qui commence par l’organisation de la Nuit des griots, le 27 juin au Cercle culturel pour enfants à Mpaka.