Opinion
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MutationLundi 12 Janvier 2015 - 10:00 Tout le monde sait aujourd’hui que l’année 2015 sera pour le Congo une année de mutation; et même si nul ne peut prédire ce sur quoi débouchera le grand débat qui s’instaure concernant les institutions de la République, l’on peut tenir pour certain qu’il fera entrer notre pays dans une ère nouvelle. D’où cette question qui semblera grossière, primaire, simpliste à beaucoup mais qui, si l’on y réfléchit bien, va nécessairement s’imposer : les partis politiques qui se trouvent au cœur de ce mouvement saisiront-ils l’occasion que leur offrent les changements à venir pour enfin se moderniser ? Nous ne désignerons bien évidemment aucun d’entre eux afin d’éviter de vaines polémiques, mais force est de constater que, de façon générale, les formations autour desquelles s’organise la vie politique dans notre pays ont des structures, des signes distinctifs, des slogans, des marqueurs quelque peu décalés par rapport aux citoyens dont ils se font les hérauts. Figés dans des postures qui datent pour certains d’un demi-siècle, ils ne veulent pas – ou n’osent pas – sortir des sentiers battus sur lesquels ils cheminent doctement. Alors que la société congolaise évolue rapidement, qu’elle rajeunit sans cesse, qu’elle s’ouvre de plus en plus sur le vaste monde, les partis qui affirment la représenter s’enferment dans des structures figées, apparemment inamovibles. Ce qui a pour conséquence de creuser un fossé entre eux et le peuple dont ils devraient être tout à la fois les porte-paroles et le miroir où celui-ci retrouverait son image. Soyons réalistes : il n’est certainement pas facile pour les dirigeants des grands partis politiques d’amorcer la mutation qui s’impose aujourd’hui de façon évidente. Mais si, d’une manière ou d’une autre, ils ne s’y résolvent pas, leur voix sera de moins en moins audible sur la scène publique et la jeune classe congolaise se détournera d’eux, ce qui aura des conséquences désastreuses pour notre démocratie. Il suffit pour s’en convaincre de regarder ce qui se passe dans les pays où les partis s’avèrent incapables de s’adapter au temps présent. Voyons si cette remarque de bon sens sera entendue par ceux et celles qui ambitionnent de jouer un rôle dans le devenir de notre nation.
Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |