Négociations de Kampala : Kamerhe exclut leur poursuite

Le président de l’Union pour la Nation (UNC), Vital Kamerhe, a été l’invité de Christophe Boisbouvier sur RFI, le 31 octobre. Il a félicité l’armée congolaise pour ses prouesses des derniers jours dans l’est de la RDC tout en déplorant la faiblesse du leadership à la tête du pays. La victoire des Forces armées de la RDC (Fardc) sur les rebelles du M23, a-t-il dit, est le fait du bon comportement des hommes de troupe et de l’ensemble du peuple congolais.

Vital Kamerhe demeure sceptique à la poursuite des négociations de Kampala.  Il estime qu’elles choquent le peuple congolais et le gouvernement de la RDC ne devrait pas commettre l’erreur de s’asseoir dans une sorte de bilatérale avec le M23. Il faut donc constater l’évolution de l’aspect militaire qui ne laisse plus de place aux pourparlers de Kampala. Cependant, Kamerhe est d’accord avec l’émissaire américain sur le fait que la solution militaire à elle seule ne suffit pas.

Tout en étant totalement opposé à l’idée de la participation de son parti au gouvernement de cohésion nationale, le leader de l’UNC croit que l’union sacrée Kabila-Tshisekedi-Kamerhe autour des Fardc serait la meilleure chose qui peut arriver à ce jour. « En ce qui concerne la défense de la partie, il n’y a point d’opposition ni de majorité au pouvoir », a-t-il dit. Cette union sacrée serait justifiée par le besoin de donner au peuple l’image des politiques et des politiciens matures.

Selon Kamerhe, la mise en place du gouvernement de cohésion n’est pas une main tendue vers l’opposition mais plutôt elle serait la voix royale pour offrir au président Kabila un argument pour jouer aux prolongations. « Nous demandons au président Kabila de terminer calmement son deuxième mandat le 19 décembre 2016 à minuit et que nous organisions les élections quatre-vingt-dix jours avant pour qu’il y ait alternance au pouvoir », a-t-il précisé.