Nord-Kivu: reddition de treize miliciens Maï Maï à Beni

Depuis que les Fardc ont infligé une cinglante défaite militaire au M23, la plupart des forces négatives en activité dans l’est du pays sont sur le qui-vive. Elles redoutent, d’ores et déjà, une attaque de l’armée nationale appuyée par la Brigade spéciale d’intervention de la Monusco. Ce tandem n’attendrait plus qu’un signal pour se mettre à l’œuvre. C’est dans cet état d’esprit que fonctionnent actuellement la plupart des groupes armés au Nord-Kivu dont certains, craignant les effets pervers d’une attaque contre leurs positions, viennent de faire acte de reddition.

C’est notamment le cas de treize miliciens Maï-Maï du groupe de Kasereka Lianabo. Ces derniers se sont, en effet, rendus le 6 novembre aux Fardc dans la ville de Beni. Ils ont manifesté leur bonne foi de réintégrer l’armée nationale en adhérant au processus de démobilisation, désarmement et réinsertion. Ils ont, de ce fait, remis au commandant du 1er secteur des Fardc basé à Beni, deux armes AK 47, une dizaine de flèches et des couteaux.

 Pour l’heure, ces miliciens sont cantonnés à Mambango, un camp militaire situé à une dizaine de kilomètres de la ville de Beni en attendant leur intégration dans l’armée nationale. Cette reddition s’est opérée pendant que leur leader, le général autoproclamé Kasereka Lianabo (arrêté depuis juillet dernier) est en détention à Kinshasa. L’on met à son compte, l’attaque contre la prison centrale de Beni le 1er juillet laquelle avait permis à quarante-quatre prisonniers de s’évader. Kasereka Lianabo a exhorté les autres groupes armés encore actifs à déposer les armes pour rejoindre les Fardc.