OMS : forte propagation du virus Ebola en Afrique de l’Ouest

Le bilan officiel des autorités guinéennes et sierra-léonaises a confirmé  plus de 210 morts pour 328 cas suspects en Guinée en janvier dernier. Le bilan récent fait état de 200 victimes, rien qu'en Guinée. En Sierra Leone, l’épidémie a tué six personnes parmi 79 cas suspects signalés. Et au Liberia, une dizaine de morts ont été recensées.

L’équipe d’évaluation de Médecins sans frontière (MSF) sera rejointe par une équipe spécialisée dans les prochains jours.  L’épidémie se serait étendue à Boffa (une hospitalisation) en Guinée maritime et à Telimele dans la région de Kindia (douze hospitalisations), à Macenta et à Dubréka. L’augmentation des cas pourrait être causée par une réticence des malades à aller à l’hôpital, percevant l’Ebola « comme une maladie mystérieuse », et à  une difficulté de mobilité des personnes infectées.

Pour la coordinatrice des programmes d’urgence de MSF, Marie-Christine Ferir, « gagner la confiance de la population reste essentiel pour combattre l’épidémie ». Découvert depuis 1976 en RD-Congo, souvent mortel, le virus Ebola peut être transmis à l’homme par des animaux sauvages, et d’homme à homme par contact direct. Cette maladie virale se traduit par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées, une brusque montée de température, avec une faiblesse intense, des myalgies, des céphalées et des maux de gorge. Elle peut être suivie d’éruptions cutanées, d’insuffisance rénale et hépatique. Les analyses de laboratoire révèlent une baisse de la numération des leucocytes et des plaquettes, ainsi qu’une élévation des enzymes hépatiques. L’OMS n’a pas édicté de restrictions de voyage vers la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia.

Il n’existe aucun traitement ni vaccin spécifiques pour la fièvre hémorragique à virus Ebola.  L’épidémie de fièvre due par l’Ebola figure parmi « les plus effrayantes » jamais enregistrées depuis l’apparition de la maladie, selon l’OMS.