PNC : déguerpissement forcé des vendeurs sur la voie publique

Depuis qu’il a pris officiellement ses fonctions à la tête de la PNC, le général Célestin Kanyama est vite passé à l’action en prenant une série des mesures censées remettre de l’ordre dans la ville de Kinshasa. Au nombre de celles-ci, le déguerpissement des vendeurs à la sauvette sur la voie publique. L’opération lancée depuis deux semaines produit déjà des effets palpables comme en témoigne le désengorgement de grands carrefours débarrassés de ces commerçants sans scrupule qui jadis obstruaient la voie publique avec leurs marchandises souvent étalées à quelques mètres de la chaussée.

Aujourd’hui, il devient aisé de circuler au centre-ville et dans les différents centres commerciaux de Kinshasa sans peur d’être racketté. Au rond-point Ngaba, à Kintambo-Magasin, à la place Victoire et dans les autres sites généralement fréquentés par les Kinois, ces vendeurs occasionnels ont libéré les lieux. Ils se font de plus en plus rares. Dégagées, des allées autrefois bondées, ont été désengorgées à la satisfaction générale.  

L’emprise publique ainsi débarrassée des étalages de fortune qui jouxtaient la voie routière s’est, du coup, élargie au grand enchantement des usagers de la route. Des arrêts de bus ont été délocalisés. Les chauffeurs des taxis-bus et leurs receveurs tenus désormais à un type de comportement. Les marchés pirates érigés le long des avenues ont été simplement détruits. Les automobilistes, qui jadis se plaignaient de la réduction des avenues sur fond de la promiscuité ambiante entretenue par ces vendeurs à la criée, ont enfin retrouvé le sourire. L’élargissement de la chaussée leur permet désormais de mieux manœuvrer avec le moins de risque de s’embourber dans des embouteillages interminables. Débarrassée des étals, escabeaux, étalages et autres supports de fortune qu’utilisaient ces hommes et ces femmes pour vendre leurs produits sans tenir compte de l’hygiène, la ville de Kinshasa tend à retrouver progressivement sa splendeur d’antan.

Le général Célestin Kanyama qui tient à aller jusqu’au bout dans sa logique d’assainissement de la ville a lâché sur le terrain des agents de l’ordre censés faire respecter la décision. Les récalcitrants voient leurs marchandises être saisies et acheminés au commissariat de police le plus proche où ils sont tenus de payer une amende. Contrairement aux années antérieures où les mesures prises péchaient tant dans leur exécution que dans leur suivi, cette fois-ci, le patron de la police est décidé d'aller jusqu’au bout pour permettre aux Kinois de vivre en toute décence.