PNC : près de 7 000 nouvelles unités recrutées

« Je vous remets cet étendard symbole de votre commandement, vous le garderez jalousement et vous le défendrez jusqu’au sacrifice  suprême », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej, à l’intention du nouveau commissaire général de la police au cours de la cérémonie organisée le 10 janvier à Kinshasa à l’occasion de son installation. L’étendard de la police nationale qu' on lui a offert ce jour consacrait son entrée en fonction tout en symbolisant l’effectivité du pouvoir qu’il est appelé désormais à incarner. Les ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques accrédités en RDC  et  plusieurs autres personnalités ont assisté à cette manifestation qui signait le renouveau de la police à un moment aussi crucial où la sécurité des personnes et de leurs biens est mise en mal par des inciviques. Le ministre de l’Intérieur a demandé au récipiendaire de « faire appliquer et exercer toute les dispositions légales relatives aux missions dévolues à la police nationale », et de « soumettre au ministre de la Justice un rapport mensuel sur l’évolution de la criminalité et les droits de l’homme ».

Des recommandations que le nouveau patron de la police entend mettre en pratique pour redonner un souffle nouveau à la Police nationale congolaise (PNC) conformément aux objectifs qu' on lui a assignés. D’où a-t-il promis d’intensifier le processus de la réforme de la PNC en posant les premiers jalons avec le recrutement, à travers le pays, d’au moins 7000 nouvelles unités. Une opération qui, a-t-il déclaré, fait partie des stratégies pour lutter contre l’insécurité dans le pays. Plus de 2000 policiers ont été recrutés à Kinshasa et 500 autres dans chaque province. Toutes ces unités seront formées tant à Kinshasa que dans les provinces, a indiqué le général Charles Bisengimana.   

Toujours dans le cadre de la poursuite de la réforme de la police, une formation d’unités de police de proximité est envisagée en deux temps, d’abord à Kinshasa, Sud-Kivu, Kasaï-Occidental et en Province Orientale avant de se poursuivre au Nord-Kivu. Toutefois, le succès de la politique nouvellement mise en place sous l'égide du nouveau commissaire général de la police reste tributaire de ce que le gouvernement mettra comme moyens à sa disposition. Sans ambages, le général Charles Bisengimana a eu des mots justes pour le dire : « Quel que soit leur niveau de formation, si les policiers ne sont pas équipés, ils ne sauront pas faire grand chose », a-t-il affirmé.