Présidentielle 2016 : le G7 insiste sur l’alternance démocratique en novembre

Le bureau politique du G7 se réunit, du 29 au 30 mars, en conclave, sur le thème : « Le G7 face au défi de l’alternance démocratique en RDC ». Cette première réunion du genre est élargie aux parlementaires de cette plate-forme politique ainsi qu'aux cadres de ses partis membres de la ville de Kinshasa et des provinces.

Cette grand-messe du G7 s’articule sur quatre ateliers dont le premier est chargé d’étudier les enjeux politiques de l’heure, le second sur le programme du gouvernement, le troisième sur la feuille de route du G7, et le dernier sur les alliances et partenariats à conclure. La réflexion a mener permettra, selon le président Charles Mwando Nsimba, de définir les initiatives et les positions à prendre, les stratégies à adopter, les actions à mener ainsi que les alliances et partenariat à conclure en vue de répondre efficacement aux revendications des populations congolaises dont le respect de la Constitution, l’alternance démocratique au pouvoir et l’organisation des élections libres, transparentes et crédibles dans les délais constitutionnels.

Pour le président en exercice de ce regroupement politique, l’honorable Charles Mwando Nsimba, qui a ouvert les travaux à la paroisse Ste-Anne à Gombe, ce conclave du bureau politique de G7 doit être celui de la réaffirmation de valeurs incarnées par cette plate-forme politique et consignées dans son Acte constitutif, de leur « rupture définitive avec le régime du président Kabila » et de leur détermination d’accéder démocratiquement au pouvoir afin de réaliser leur programme commun qui doit donner un nouvel espoir de bien-être au peuple congolais. « Nous sommes ici pour dire au peuple congolais du grand Congo que l’alternance, c’est maintenant et tout de suite. En tous cas, au plus tard le 19 décembre 2016, un nouveau président de la République devra être élu pour succéder à Joseph Kabila, qui ne peut plus briguer un troisième mandat à la tête de la RDC », a-t-il expliqué.

Une alternative crédible

L’honorable Charles Mwando Nsimba a noté qu’en six mois seulement d’existence, le G7 a fait du chemin. Il est devenu incontestablement, a-t-il précisé, une force de proposition et d’action importante dans l’opposition congolaise. Sa visibilité au sein de la classe politique s’est accrue. Le G7 compte à ce jour parmi les interlocuteurs les plus crédibles et incontournables dans la recherche des solutions à l’impasse électorale actuelle créée artificiellement par le président de la République et la majorité présidentielle.

Pour le président en exercice du G7, cette plate-forme politique, devenue une alternative crédible en si peu de temps, ferait peur au pouvoir et est désormais sa cible privilégiée. « Intimidations, confiscation et fermeture des stations de radio et des chaînes de télévision des membres du G7, arrestations arbitraires des membres des partis du G7, interdictions de mouvement et traque de ses dirigeants, interdictions des manifestations et des activités politiques, traque de ses partisans sont le lot quotidien du G7 et de ses leaders. Ceux qui sont au pouvoir ne lésinent pas sur les moyens pour abattre le G7 qu’ils voient partout, même là où il n’est pas », a dénoncé l’honorable Charles Mwando Nsimba, qui a circonscrit le combat du G7 dont la réaction contre la gouvernance par défi du pays l’a conduit à écrire trois lettres à l’autorité morale de la majorité au pouvoir.

Une marche vers la liberté

Décriant la gouvernance du pays par défi et au gré des intérêts du président Kabila et de ses partisans, sans aucun égard pour les lois de la République ni pour les normes minimales de tout régime démocratique digne de ce nom, le président en exercice du G7 a noté que la présence des membres de ce regroupement politique dans cette salle de la paroisse catholique, c’était pour demander au peuple congolais de venir avec eux conduire à la victoire finale sur cette marche pour la liberté, la justice, son bien-être et sa dignité qu’il avait amorcée depuis la fin des années 1950 et qui est à sa phase terminale. « Soyez certains que quoiqu’il menace, quoiqu’il réprime ou quoiqu’il intimide, le pouvoir finira par céder et la volonté du peuple souverain triomphera », a-t-il souligné.