Publication : « Pour une nouvelle gouvernance du Congo Brazzaville » de Julien Makaya présenté au publicDimanche 27 Décembre 2015 - 15:45 La cérémonie de présentation et de dédicace de cet ouvrage de 123 pages a eu lieu au centre d’information des Nations unies. Dans celui-ci, l’auteur aborde des questions sociopolitiques qui minent le bon fonctionnement de la société congolaise notamment, la gouvernance de la République, la montée des antivaleurs, le tribalisme, les préjugés et l’impunité. Paru chez l’harmattan Congo en 2015, ce premier ouvrage de Julien Makaya compte huit chapitres, il est préfacé par Luc Adamo Mateta, le Haut-commissaire à l’Instruction civique et à l’éducation morale. L’ouvrage « Pour une nouvelle gouvernance du Congo Brazzaville » est une contribution patriotique à la gouvernance de la République. C’est ce devoir patriotique qui a emmené l'auteur à faire les constats et les propositions à ceux qui gouvernent et à ceux qui sont appelés à gouverner. « Dans les propositions que nous faisons, nous leur permettant de puiser quelques idées pour que le pays aille de l’avant. Nous aurions accompli notre devoir patriotique ». Depuis son jeune âge, l’auteur a toujours été préoccupé par des questions liées à la gouvernance de son pays, il s’inquiète du fait que le Congo est confronté à une profonde crise des valeurs morales et sociales. Cette crise, dit il, est sans doute à l'origine de la corruption qui touche les différentes couches de la société et de l'amplification des antivaleurs. A cela s'ajoute l'absence de perspectives de diversification de l'économie nationale, la mauvaise qualité de l'offre de soins de santé, la déliquescence du système éducatif, la dépendance alimentaire, etc. Face à cette réalité, la convocation d'une nouvelle gouvernance devient une exigence patriotique. Par ailleurs, l’auteur a donné raison aux pères de l’indépendance qui d’après lui ont revendiqué l’indépendance du pays car, ces derniers voulaient l’égalité des droits entre les noirs et les blancs parce que , « Pour le colon ce n’était pas pour le développement de l’homme noir, il n’avait pas construit la République et n’a fait que conquérir nos terres et prendre nos richesses qu’il acheminait sur le chemin de fer. Ce qui est bizarre c'est que, l’histoire coloniale n’est pas du tout enseignée dans nos écoles. Tant que les lions n’auront pas leur propre biographe, l’histoire de la chasse se terminera toujours à la gloire du chasseur ». Pour lui, l’hymne national devrait être la communion de la mémoire historique de ce que les ancêtres ont connu pendant le siècle de l’esclavage noir durant la période coloniale, l’auteur a ensuite fait une analyse comparée du contenu du texte des trois glorieuses » et de « la congolaise ». Le texte des trois glorieuses est beaucoup plus proche de ce qu’on appelle la conservation de la mémoire historique à travers le texte de l’hymne que la congolaise qui pour lui est un poème. « Lorsque nous chantons l’hymne national il faudrait que les Congolais se souviennent de l’histoire. L’hymne national ne doit pas être récité, chaque parole devrait être enseignée. Si on y prend pas garde demain on aura tendance à l’oublier. Un peuple qui n’a pas de mémoire historique avance aveuglement ». L’auteur estime que « la résistance aux colons soit inscrite dans les annales de l'histoire. Autant on dit qu’on a construit les routes et les hôpitaux, les écoles pour civiliser les nègres, autant on doit dire qu’il ya eu des compatriotes qui ont résisté à la pénétration coloniale. Il faut le dire à nos enfants ». De même, la neutralité dans la sélection des élites doit exister « Il faut inscrire l’enseignement pour lutter contre le tribalisme depuis le bas âge, que celui qui est du nord ne considère pas le sud comme un autre pays ». Julien Makaya a souligné aussi le problème d’injustice nationale , il est selon lui inconsevable que les départements du pays n'aient pas le même rythme de développement, certains sont électrifiés 24 heures sur 24 , d'autres par contre ne le sont pas , ceci crée une incidence psychologique dans les relations entre les Congolais. « Evitons cette injustice , il faudrait que cela change », insiste l'auteur. Julien Makaya est un expert en psychopathologie du sida et en management des projets. Il a travaillé avec plusieurs organisations nationales et internationales en qualité de consultant. Depuis 2012, il préside pour le Congo le Comité de coordination nationale des projets financés par les Fonds mondiaux de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Rosalie Bindika Légendes et crédits photo :Photo 1 : l’auteur au centre présentant son ouvrage , Photo 2: la couverture du roman « pour une nouvelle gouvernance du Congo Brazzaville »
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