Rentrée scolaire 2013-2014 : Hellot Matson Mampouya appelle à la réussite de l’événement

Hellot Matson Mampouya s’exprimait devant les participants à la quinzième session ordinaire du Conseil national de l’éducation préscolaire, de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, tenue du 10 au 12 septembre au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. Placée sur le thème : « L’amélioration des rendements du système éducatif », cette rencontre de trois jours visait la recherche des mesures efficaces devant contribuer à la résolution des défis importants. Il s’agit, entre autres, de l’amélioration de la scolarisation et de la qualité de l’éducation par une réduction significative des taux de redoublement et d’abandon, la lutte contre l’analphabétisme chez les femmes, ainsi que l’augmentation de l’offre de l’éducation en rapport avec celle des structures d’accueil.

D’après le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, l’amélioration des performances du système éducatif national congolais qui visent l’excellence est un objectif à atteindre à cours terme. Les 239 participants ont débattu, pendant cette période, de plusieurs sous-thèmes, parmi lesquels les enjeux de la qualité de l’éducation, les facteurs bloquants de l’amélioration des rendements scolaires et perspectives par département, les facteurs du redoublement et de l’abandon, le partenariat mondial pour l’éducation, les stratégies d’amélioration des rendements scolaires.

« Tous ces thèmes sont au cœur du perfectionnement de notre système éducatif. Je retiens d’ores et déjà que vous êtes arrivés au terme de trois journées de réflexion approfondie, au cours desquelles plusieurs questions ont été débattues avec une assiduité particulière ayant abouti à des mesures et recommandations pertinentes », a souligné Hellot Matson Mampouya, précisant que les conclusions arrêtées auguraient des lendemains meilleurs.

Selon lui, plus que jamais, l’homme est au centre de profondes mutations attendues. Les enjeux de la qualité interpellent, a-t-il ajouté, tout cadre du ministère placé à différents niveaux de la chaîne de commandement. Il s’est, par ailleurs, engagé à mettre en place un système d’évaluation permanente et soutenue pour garantir l’efficacité du système éducatif pour parvenir aux résultats souhaités. « Notre système éducatif dispose d’un arsenal législatif et réglementaire que vous devez rigoureusement appliquer. Chacun sera jugé aux résultats. Nous devons absolument arrimer l’éducation des jeunes aux exigences d’une économie prospère et durable. Soyez donc à la hauteur des atteintes des jeunes et de leurs espoirs pour une formation de qualité », a-t-il exhorté.

Un déficit de près de 14 000 enseignants

Exposant sur les facteurs bloquants de l’amélioration des rendements scolaires, les directeurs départementaux ont édifié les conseillers sur les difficultés inhérentes à la gestion de leurs structures respectives. Il s’agit, entre autres, du déficit en personnel enseignant, du problème du processus enseignement-apprentissage, de la vétusté des structures, de la pléthore et du manque des moyens roulants.

Participant à cette rencontre, le président du Syndicat libre des enseignants du Congo, Raymond Mbourangon, pense que l’on ne peut pas réellement accéder aux meilleurs résultats tant que des facteurs qui freinent l’évolution de l’école. Mais il est certain que l’école congolaise va rayonner cette année, parce qu’ils ont tiré les leçons du passé, en comprenant ce qui a freiné et ont projeté l’avenir. « Le plus grand problème, c’est la vie des travailleurs. Le ministre a épilogué sur le déficit en personnel enseignant, notamment de 14 000 enseignants qu’il faut recruter pour ne plus parler du déficit, car c’est aussi un frein à l’amélioration des résultats que nous attendons. Le gouvernement doit arranger les conditions, parmi lesquelles les salaires des enseignants pour qu’il n'y ait plus ce déficit », a-t-il indiqué.

Trois recommandations à l’endroit des pouvoirs publics

Prenant l’engagement de mettre en pratique la culture de la qualité dans l’exercice de la profession d’enseignant, les participants ont formulé quelques recommandations. Il s’agit précisément de l’institutionnalisation d’un dispositif d’évaluation des acquis scolaires ; la tenue des formations au profit des directeurs départementaux de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation sur le management de qualité, ainsi que l’élaboration de la politique nationale sur l’éducation artistique.

Soulignons enfin que l’année scolaire 2013-2014 est fixée entre le 1^er octobre 2013 et le 30 juin 2014.