Rentrée scolaire 2021-2022 : l’ARPTC contribue à l’accès à une éducation de qualitéJeudi 7 Octobre 2021 - 12:45 L’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPTC) s’est résolue à accompagner les ministères de l’Enseignement primaire, secondaire et technique, ainsi que de l’Enseignement supérieur et universitaire en mettant à disposition cinq cents sites Wi-fi dans des écoles de cinq provinces de la République démocratique du Congo (RDC), en vue de faciliter aux apprenants l’accès aux contenus éducatifs proposés par des plateformes numériques locales. Les ministères des Postes, Télécommunications et Nouvelles technologies de l’information et de la communication (PTNTIC), de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) et de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) ont développé un projet avec la plateforme éducative numérique Schoolap en vue d’interconnecter toutes les entités éducatives en RDC, afin de contribuer progressivement à pourvoir l’accès à Internet aux écoles et universités afin de réduire la fracture numérique dans ces milieux éducatifs. Ceci, à travers le projet dénommé Sinted (Système d’interconnexion des entités éducatives). Il va commencer avec la connexion Internet sur cinq cents sites déjà équipés disséminés à ce jour dans cinq provinces pilotes avec l’ambition de s’étendre sur l’ensemble de la République, offrant ainsi de belles perspectives pour rehausser la qualité de l’enseignement en RDC. L’ARPTC a concouru à l’installation des cinq cents sites pilotes. Des équipements ont été déployés à cet effet dans trois cent vingt-six établissements scolaires. Sur le point opérationnel, ils sont répartis dans un premier temps sur cinq provinces, à savoir Kinshasa, Kwilu, Lualaba, Nord-Kivu et Haut-Katanga. Dans la capitale, l’on dénombre les cent treize écoles servies l’an dernier, avec en tête de liste le Complexe scolaire abbé Angus (26 février 2020) et en dernier Mission Ngaliema 1 (17 décembre 2020). Le Kwilu est le mieux loti avec cent quatre-vingt-six sites équipés entre le 24 novembre 2020 (le ministère de l’EPST) et le 26 février 2021 (ISP Idiofa) ; le Nord-Kivu en possède treize, talonné par le Lualaba qui en a douze, et le Haut-Katanga vient en dernier pour l’heure avec deux écoles, à savoir les Complexes scolaires Rhode et Cyky. Dans l’ensemble, plus d’un million d’élèves seront concernés par ce service disponible grâce au RAM, à travers le déploiement d’un accès gratuit à Internet, qui à son lancement était payant avant l’arrivée du Projet Sinted. Ce, en connaissance de l’immense potentiel de ce service dans l’amélioration de la qualité de l’éducation qui, on le sait, est l’un des piliers du développement durable. L’accès à Internet que procure le RAM équivaut à l’accès à plusieurs données : manuels scolaires, syllabus et divers contenus éducatifs. En somme une mine d’informations, de connaissances et de ressources éducatives, mis à disposition des enseignants et des apprenants. Les élèves et étudiants orientés par leurs enseignants vers de nombreuses sources de contenus peuvent développer leurs compétences de recherche quitte à explorer eux-mêmes les données disponibles en ligne. Dès lors, les possibilités d’apprentissage dans et au-delà de la salle de classe et des auditoires seront accrues. Il est indéniable que, à la différence de l’enseignement traditionnel, Internet ouvre l’accès à un plus large éventail de données pour l’enseignement et l’apprentissage. La large gamme de données et la qualité du matériel ainsi disponible vont compléter valablement les programmes. Ils seront enrichis à souhait : les enseignants se servent du matériel en ligne pour préparer les leçons et les étudiants de leur côté élargissent leur gamme d’apprentissage. Grâce aux méthodes d’enseignement interactives, soutenues par Internet, les enseignants peuvent accorder plus d’attention aux besoins individuels des élèves de sorte qu’ils pourront corriger les inégalités dans l’éducation des filles et des femmes, par exemple. Il va sans dire que l’apport du RAM vaut son pesant d’or. Par ailleurs, l’ARPTC va également donner l’accès à Internet aux administrateurs de l’éducation, particulièrement dans le Kwilu, afin de réduire le coût de l’enseignement et améliorer la qualité des écoles et des universités. Les écoles ne seront donc pas les seules à bénéficier de cette avancée, de ces facilités. Ainsi, certaines administrations locales internes se trouvent également pourvues, principalement au Kwilu. Il s’agit notamment du ministère provincial de l’enseignement (l’EPST/Kwilu), sa division provinciale, la coordination provinciale de l’église catholique et l’inspection provinciale l’enseignement (IPP). Elles ont, d’ailleurs, eu la primeur dans la province, à savoir que les installations y ont été opérées respectivement entre le 24 et le 27 novembre 2020. Explorer les opportunités pour améliorer les résultats Cet accès à Internet, offert par l’ARPTC, permet désormais aux pédagogues d’explorer les opportunités mais aussi de découvrir de nouvelles façons d’en faire usage pour améliorer les résultats de l’éducation. Tel que le souligne la Commission sur le développement durable, le défi consiste à « aider les enseignants et les élèves à utiliser les nouvelles technologies ». Ce, d’une manière pertinente, permanente et authentique, de sorte à « améliorer réellement l’éducation et favoriser les connaissances et les compétences nécessaires à l’apprentissage tout au long de la vie ». C’est seulement parce que l’ARPTC le dispose gratuitement que l’accès à Internet est significatif pour les écoles et les particuliers, les enseignants et les étudiants, leur offrant la latitude d’acquérir la culture numérique et d’autres compétences nécessaires pour en tirer le meilleur parti. Reste donc aux enseignants et étudiants d’y trouver maintenant des données qui soient localement pertinentes afin de les utiliser à bon escient. Internet ne répond certes pas à tous les défis posés par l’éducation mais il permet de résoudre plusieurs problèmes. Et son succès dans l’éducation serait mesurable au travers des résultats scolaires. L’on saurait alors remarquer l’amélioration des résultats des étudiants, les opportunités d’emploi qu’il engendrera et sa contribution au développement national. En sus de l’apport de l’ARPTC, se manifeste l’importance de l’investissement dans l’infrastructure, les compétences et l’entrepreneuriat. à cela s’ajoute la gouvernance de soutien pour l’écosystème Internet. Il y a lieu de relever que sous d’autres cieux, l’expérience a démontré que de meilleurs résultats peuvent être obtenus grâce à la coopération entre les parties prenantes. Quitte donc au gouvernement de s’allier aux experts techniques et commerciaux d’Internet ainsi qu’aux spécialistes sectoriels, à l’instar des enseignants et administrateurs de l’éducation pour en obtenir le meilleur.
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