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Révélation

Jeudi 8 Janvier 2015 - 10:03

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Il y a, bien sûr, la grossièreté, le manque de sens civique que révèle l’absence remarquée de l’Upads, principal parti de l’opposition, lors de la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux au chef de l’État, hier à Brazzaville. Mais il y a aussi le déni politique, le refus de la démocratie, la volonté d’en découdre avec le pouvoir que cette absence révèle pour la première fois de façon crue.

Alors que, partout dans le monde, dans toutes les démocraties, le jour des vœux est l’occasion d’échanges amicaux et fraternels entre les hommes et des femmes qui n’ont pas le même engagement politique, il a été utilisé chez nous, hier, par un parti, et pas n’importe lequel, pour marquer avec éclat son refus du dialogue. Ce geste ayant pour but évident de porter atteinte à la personne même du Président de la République l’on ne peut qu’en déduire un rejet du débat qui s’engage sur la réforme des institutions auquel aspire le peuple congolais. Il est donc bien de nature politique.

Disons tout de suite que la grossièreté du procédé ne modifiera en rien le processus que nous voyons se dessiner sous nos yeux depuis des mois. Que cela plaise ou non au petit groupe d’opposants qui croit naïvement pouvoir accéder au pouvoir en empêchant toute réforme de fond de notre gouvernance et qui compte sur les pressions extérieures pour provoquer cette paralysie, le changement se fera car de lui dépend la poursuite de la marche en avant de notre nation.

Ajoutons tout aussitôt que l’Upads s’enferme dans la même prison que celle qui conduisit ses dirigeants à instaurer en 1992, au lendemain de la Conférence nationale souveraine, un régime rejetant de facto la démocratie. Un régime dont nous avons vécu les conséquences dramatiques dans notre chair, blessures que le régime instauré en 2002 à l’issue de la guerre civile a effacées.

Il va de soi que la provocation à laquelle se livrent aujourd’hui les héritiers de Pascal Lissouba ne changera pas le cours des évènements. Mais elle prouve que les mauvais démons qui plongèrent notre pays dans le chaos sont toujours bien vivants et que, par conséquent, la plus grande vigilance s’impose. 

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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