Sacs en plastique : quand le marché s’emballe !Lundi 28 Novembre 2016 - 9:25 Halte aux « Niaou » ! Depuis l’interdiction des sachets, le conditionnement de certains produits demeure un casse-tête. Bien d’alternatives sont prises, annonçant ainsi une guerre « intelligente » causée par le manque d’alternatives concluantes pour certains commerçants ambulants.
L’interdiction de la production et de l’importation des emballages en plastique a donc des motivations économiques tant qu’écologiques. Solide, étanche, sans danger pour la santé lorsqu’il est traité pour le contact alimentaire, le plastique possède des propriétés qui en font un matériau difficilement remplaçable, notamment dans l’industrie agroalimentaire. Face à la pollution, les sacs biodégradables ou oxo-biodégradables, en papier, en tissus, sont là des alternatives aux sacs non dégradables.
En conséquence, cette mesure ne favorise qu’une catégorie de commerçants et de consommateurs. Alors qu’en est-il des petits commerçants exerçant dans l’informel ? Comme nous le savons tous, ce secteur est le plus dynamique au Congo. Pour ne pas être en déphasage avec la loi, bien de commerçants trouvent des alternatives pour combler ce vide. Les vendeurs de farine de manioc, de chips (fait maison), pop-corn et autres, utilisent généralement des papiers de journaux ; des pots en plastique, en papier, en aluminium, et autres pour emballer leurs produits.
Pour arrêter l’hémorragie d’un marché favorisant la spoliation de l’environnement, il faut donc accélérer l'émergence d'alternatives compostables et biosourcées. Ainsi, face à la perspective d'une perte de marché, les industriels de la plasturgie se doivent de produire des emballages plus épais, tout en étant plus petits, pour conditionner des jus de fruits, yaourt (local), eau glacée et autres liquides. Ainsi, pour mettre fin à cette guerre « intelligente », qui s’annonce sous une forme pacifique, il est plus que temps d’ouvrir un marché parallèle pour ces petits commerçants, à l’instar de celui des emballages biodégradables, lavables, durables, réutilisables et récupérables en fin de vie ; qui du reste demeurent insuffisants au regard des activités de packaging de plus en plus importantes dans le commerce informel. Les multiples difficultés pour la collecte, le transfert et l’élimination des déchets ont des impacts tant environnementaux, que sanitaires. L’incinération des déchets plastiques dont la matière première est d’origine fossile, émet du dioxyde de carbone, ce qui accentue le réchauffement climatique. Même si les défenseurs de l’environnement pensent que l’interdiction des sacs en plastique n’est qu’une partie immergée de l’iceberg, face à l’immense quantité de déchets ; des alternatives sont plus importantes à l’heure où l’écosystème se dégrade peu à peu par simple inattention. La valeur environnementale de création d’une alternative solide aux emballages en plastiques est donc de mise. Josiane Mambou Loukoula Légendes et crédits photo :Photo1: Le yaourt local conditionné dans du sachet-interdit, (DR)
Photo 2: Papier emballage (DR)
Photo 3: papier des journaux servant d'emballage pour les cacahuètes (DR)
Photo 4: Pot en plastique pour le conditionnement (DR) Notification:Non |