Santé publique : les pharmaciens s’insurgent contre les contrôleurs du ministère du CommerceMercredi 12 Juin 2019 - 19:45 Le Syndicat national des pharmaciens du Congo (Synaphac) estime que les contrôleurs de la direction de la répression et de la fraude commerciale ont outrepassé leur travail, lors de leur mission effectuée récemment dans les pharmacies.
Les médicaments saisis Par voie de médias, le directeur de la répression et de la fraude commerciale a présenté, le 8 juin, des médicaments avariés et périmés saisis lors du contrôle dont la procédure est jugée illégale par les pharmaciens. A ce propos, le Synaphac a apporté des précisions tout en rassurant la population. « Les médicaments saisis étaient dans des cartons, au-delà des comptoirs, en attente de destruction. Et avant de détruire les médicaments, il faut établir un procès-verbal de prélèvement en déclarant à la direction de la pharmacie et du médicament la quantité à détruire. Ladite direction procède ensuite au ramassage des médicaments pour les détruire dans les conditions définies par la loi. Après quoi, un certificat de destruction est délivré moyennant 40 000 F CFA. Ce certificat est adossé aux impôts que le pharmacien paie par an », a expliqué le vice-président du Synaphac, en précisant que même le pharmacien n’a pas le droit de détruire les médicaments par lui-même à plus forte raison les contrôleurs du ministère du Commerce. Guy Patrick Gondzia a, par ailleurs, indiqué que les produits pharmaceutiques peuvent s’avérer toxiques et pour cela, la procédure de destruction doit être respectée. « Il y a des spécificités que le ministère du Commerce ne comprend pas », a-t-il souligné. Le Synaphac a rassuré la population de ce que les pharmacies qui sont des établissements de santé publique de proximité ne dispensent pas les médicaments périmés. Pour faciliter l’accès du médicament à toutes les couches sociales même les produits génériques y sont, d'ailleurs, vendus. Mot d’ordre « Je demande aux pharmaciens qui n’ont pas encore été contrôlés de ne pas recevoir les contrôleurs de la direction de la repression et de la fraude s’ils n’ont pas au sein de leurs équipes des inspecteurs de pharmacie », a ordonné le président du Synaphac, Victor Ngoma, en soulignant qu’il est inadmissible que l’opprobre soit jeté sur une des corporations les mieux organisées du monde, selon lui.
Rominique Makaya Légendes et crédits photo :Les membres du bureau du Synaphac en conférence de presse Notification:Non |