Sommet du C-10 : Denis Sassou N'Guesso : "l'Afrique d'aujourd'hui n'est plus celle de 1945"

 C'est une façon pour le chef de l'État congolais, dont le pays accueillait les assises du C-10, de garder l'espoir que l'appel du continent à la réforme du système des Nations unies portera ses fruits tôt ou tard. "l'Afrique ne peut pas continuer d'être la grande absente du jeu diplomatique international", ajoutait Denis Sassou N'Guesso pour qui le prochain sommet des chefs d'État de l'Union africaine à Malabo, en Guinée Équatoriale, permettra de mobiliser davantage des voix en faveur de la position commune du continent." Il n'y a pas de doute que, comme à l'occasion d'autres débats, à l'exemple de celui sur le climat, l'Afrique parlera d'une seule voix et fera connaître sa position, jusqu'à ce qu'elle aboutisse, parce que l'Afrique ne pourra pas indéfiniment supporter une telle injustice".

S'exprimant ensuite sur les crises auxquelles sont confrontés le Nigeria, le Sud-Soudan et la Centrafrique, le président de la République a noté que l'Afrique est face à son destin et doit relever les défis qui se présentent à elle. Il a cité l'exemple de la Centrafrique et la présence de la MISCA, une force sous-régionale de 6000 hommes comme celui qui devrait inspirer les autres sous-ensembles du continent.

" Nous pensons qu'avant d'attendre le soutien de la Communauté internationale, l'Afrique elle-même doit prendre une position ferme. Qu'il s'agisse du Nigeria, du Sud-Soudan ou de la Centrafrique, il s'agit avant tout de dossiers africains sur lesquels l'Afrique doit se mettre en première ligne ", a conclu le président de la République.