Souvenir : Le PCT commémore le 38e anniversaire de la mort de Marien NgouabiMercredi 18 Mars 2015 - 17:30 Les membres du Parti congolais du travail (PCT) et les parents ont commémoré le 18 mars, le 38e anniversaire de la mort du troisième président du Congo, Marien Ngouabi qui, pour rappel, avait été assassiné le 18 mars 1977 à Brazzaville. Ils ont en effet, procédé au dépôt des gerbes de fleurs sur la tombe de l’illustre disparu. Moment de retrouvailles et de souvenirs, les membres du PCT gardent de très bons souvenirs du président- fondateur de leur parti. C’est le cas de Gabriel Ondongo, président du PCT-Brazzaville qui a salué l’engagement de l’ancien président du Congo pour le développement du pays et sa bravoure militante. Quelques rappels historisques et poliques... Né le 31 décembre 1938 à Ombelé, une bourgade située à une quinzaine de kilomètres d’Owando, chef-lieu du département de la Cuvette, Marien Ngouabi fut un enfant de troupe. Il aurait eu 77 ans aujourd'hui. C’est en 1966 qu’il commence sa brillante carrière politique en qualité de membre du comité central du Mouvement national de la révolution (MNR). Le 22 juin 1966, l’Assemblée nationale vote une loi transformant les Forces armées congolaises (FAC) en Armée populaire nationale (APN). Une direction politique à l’armée et un haut commandement collégial sont créés. Les deux sont dirigés par une commission civile coiffée par un officier membre du parti, qui a rang de commandant en chef de l’APN. Le capitaine Marien Ngouabi s’insurge contre cette inféodation de l’armée au politique et émet de vives critiques à l’endroit du président de la République, Alphonse Massamba-Débat. En guise de punition, Marien Ngouabi est rétrogradé et affecté à Pointe-Noire, dans le département du Kouilou. Au début des années 1968, le climat politique se dégrade progressivement dans le pays. Le président Alphonse Massamba-Débat démet Ambroise Édouard Noumazalaye et décide d’assumer lui-même la fonction de Premier ministre. Durant tout le mois de juillet de cette année, la tension politique est à son paroxysme. De plus en plus contesté par la classe politique, Massamba-Débat fait arrêter Marien Ngouabi. Alors que les positions se durcissent et que le pays est au bord de la guerre civile, Massamba-Débat, affaibli par la défection du commandant de la défense civile, Ange Diawara, se voit contraint de prononcer l’amnistie de tous les prisonniers politiques, dont Marien Ngouabi qui devient le point de convergence de nombreuses oppositions au chef de l’État. C’est le 3 août 1968, alors que le président Alphonse Massamba-Débat a quitté le palais pour son village natal, laissant le pouvoir vacant, que l’armée publie un communiqué dans lequel, elle précise que le lieutenant Augustin Poignet, secrétaire d’État à la défense, assure l’intérim du président de la République. D’autorité, les responsables militaires annoncent dans le même communiqué la nomination de Marien Ngouabi comme commandant en chef de l’APN. Il crée le PCT le 31 décembre 1969 sur les cendres du MNR, à l’issue d’un congrès constitutif qui avait duré deux jours.
Roger Ngombé Légendes et crédits photo :1-Les membres du parti congolais du travail
2-Une vue du Mausolée Marien Ngouabi |