Terrorisme : la France condamne une série d’attentats de Boko Haram au Tchad et au CamerounLundi 12 Octobre 2015 - 13:31 Un triple attentat de Boko Haram, le 10 octobre, a fait 41 morts à Baga Sola, dans la ville de Baga Sola au Tchad. Il a été suivi, le 11 octobre, par un double attentat-suicide à Mora dans le nord du Cameroun, qui a fait au moins 20 morts. Alors qu’on le pensait affaibli, le groupe islamiste Boko Haram montre qu’il détient encore une forte capacité de nuisance dans la région du Lac Tchad. Le 10 octobre, dans le marché de la ville tchadienne de Baga Sola frontalière avec le Nigeria et dans un quartier de la ville de Kousseri, on dénombre trois attentats à la bombe, qui ont fait au moins 41 morts et 50 blessés. La plupart des victimes seraient des réfugiés nigérians qui avaient fui leur pays et s’étaient installés dans cette zone pour échapper à l'organisation de l'Etat Islamique en Afrique de l'ouest (ex-Boko Haram). À N’Djamena on affirme que « la situation est sous contrôle» et on «invite la population à plus de vigilance ». Le 11 octobre, le groupe islamiste a récidivé, cette fois au Cameroun, causant une quinzaine de morts et plus de 20 blessés dans deux attentats suicides dans deux villages près de Mora, dans l’extrême nord du Cameroun. Les deux attentats seraient commis par des femmes kamikazes. Toutes les rues ont été désertées par les habitants. Ces nouvelles attaques meurtrières successives sur le sol camerounais, nigérien, nigérian et tchadien, sont venues mettre en doute les allégations selon lesquelles les cellules dormantes auraient été démantelées, la secte islamiste éradiquée, son chef tué et qu'elle ne représentera plus aucun danger. Il s’agit des 14ème et 15ème attentats-suicides dans l’Extrême-Nord du Cameroun depuis juillet. Plus de 100 personnes ont péri dans ces attentats attribués aux islamistes nigérians. Même si depuis le début de l'année, les armées de la région ont infligé de sérieux revers au groupe affilié à l'organisation terroriste Etat islamique, des interrogations demeurent. Les regards des populations de la région sont tournés vers la force d’intervention conjointe multinationale (Nigeria, Cameroun, Tchad Niger) et le Bénin, qui tarde à se déployer sur le terrain. Dotée de 8700 militaires, policiers et civils, son QG est implanté à N’Djamena au Tchad. La France a condamné l’ensemble des attentats et a assuré aux pays de la région sa solidarité non seulement aux familles des victimes mais aussi dans la lutte contre le terrorisme. La haute représentante de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères, Federica Mogherini, a aussi condamné l’attentat qu’elle a qualifié d’«une tentative de déstabilisation inquiétante». Noël Ndong Notification:Non |